Une bonne pêche aux antibactériens

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L’idée que des molécules extraites de viscères de maquereau se retrouvent un jour dans votre sandwich au jambon ne vous sourit pas ? Il faudra peut-être vous y faire étant donné que certains peptides présents dans ce poisson ont du potentiel comme agents de conservation alimentaire.

Nadia Ennaas, Riadh Hammami, Lucie Beaulieu et Ismail Fliss, du Département des sciences des aliments et de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF), en ont fait la démonstration dans un récent numéro de la revue Biochemical and Biophysical Research Communications. Pour ce faire, les chercheurs ont récupéré les viscères de maquereaux capturés aux Îles-de-la-Madeleine, ils les ont broyés, puis ils les ont soumis à une série de traitements enzymatiques pour en tirer des extraits peptidiques.

Pour établir l’activité antibactérienne de ces extraits, les chercheurs les ont placés dans des milieux de culture contenant des souches d’E. coli et de Listeria innocua. Les extraits qui montraient un certain potentiel ont été purifiés pour en isoler les molécules actives. Au terme du processus, les chercheurs ont découvert un peptide qui inhibe totalement les deux bactéries ainsi que trois autres peptides qui freinent partiellement leur croissance.

« Pour le moment, il s’agit de bons candidats pour de nouveaux antimicrobiens, mais il reste encore beaucoup de travail à faire avant qu’on puisse les utiliser comme agents de conservation dans les aliments ou comme médicaments antibiotiques », prévient la professeure Lucie Beaulieu. Les résidus de maquereau représentent entre 30 et 50% du poids de ce poisson. « Si on pouvait en extraire des molécules à valeur ajoutée, ce serait une façon intéressante de valoriser les parties rejetées par les usines de transformation », conclut-elle.

 

Source : techno-science.net