Comment voyager avec un …

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En 1997, le célèbre auteur italien Umberto Eco (Le nom de la rose, Le pendule de Foucault, entre autres) a publié un recueil de nouvelles fort divertissant, intitulé Comment voyager avec un saumon. C’est un recueil de chroniques dans des journaux, et traite avec beaucoup d’humour des modes d’emploi, du travers des hommes, du savoir, etc.. Le contenu est drôle, parfois léger, parfois plus réfléchi. Et c’est aussi cocasse parce que le livre a été publié en italien auparavant (1992) sous le titre “Il secondo diario minimo”, qui se traduirait par “Le second journal personnel minimal”. Comme cela arrive régulièrement, le titre original et sa traduction n’ont – à première vue – aucun lien. Il y a beaucoup d’exemples de film pour illustrer cela.

Si le contenu du livre vaut le détour, c’est surtout le titre qui m’a accroché et séduit. Comment voyager avec un saumon? Plutôt absurde comme question, ce qui laisse envisager des réflexions toutes aussi farfelues et décalées. Mais le titre a fait pédaler mon hamster cérébral dans tous les sens et l’a emballé. Pourquoi un saumon? Pourquoi pas une pieuvre? Un jaguar? Une chauve-souris? Et quel genre de saumon? Un saumon vivant? Fumé? Un saumon inquiet? Flegmatique? Et tant qu’à délirer pourquoi la question est-elle comment voyager? Pourquoi pas quand ou où voyager ? Et pourquoi pas bien mélanger ces possibles combinaisons?

C’est le genre d’exercice que j’adore faire – et aussi -, programmer. Je l’avoue, c’est mon dada, combiner programmation, écriture et créativité, cela me stimule au plus haut point. Je me suis donc mis à la tâche de programmer un script qui génère un titre de chronique à partir d’une question inspirée de ce livre, en combinant les possibilités:

  • un adverbe interrogatif : pourquoi, comment, où, …
  • un animal : hérisson, tortue, macareux, …
  • un adjectif : agressif, maussade, sexy, peu réaliste, …

Les possibilités sont très nombreuses et la combinaison résultante est parfois surprenante, incongrue ou simplement ordinaire. Tout dépend du zazard, et de la réceptivité et de la fertilité de l’esprit qui la reçoit…

Voici quelques exemples générés par mon “petit programme” :

  • Comment voyager avec un macareux silencieux ?
  • Comment voyager avec un héron dominateur ?
  • Comment voyager avec un morse sur la défensive ?
  • Comment voyager avec un ours rancunier ?

Si l’on fait des variations sur l’adverbe interrogatif, on peut également obtenir:

  • Quand voyager avec une tarantule bruyante ?
  • Où voyager avec un crocrodile progressiste?
  • Pourquoi voyager avec une taupe affectueuse ?
  • Qui peut voyager avec un sanglier ayant le coeur tendre”

Et pourquoi pas faire une dernière variation, et jouer avec le type d’activité. Pourquoi se limiter au voyage? Il y a tant de choses que l’on peut faire avec un animal!

  • Quand jouer au bowling avec une coccinelle superstitieuse ?
  • Quand jouer aux cartes avec un piranha imaginatif?
  • Pourquoi cuisiner avec une moule écervelée ?
  • Comment réparer une crevaison avec une marmotte raffinée ?
  • Quand surfer avec un goéland perspicace ?

Comme vous le devinez, avec ce genre d’exercice, il y a moyen de lâcher son fou et de laisser son imagination filer vers des terrains inexplorés.

Ce genre d’exercice était fortement prisé par divers groupes d’écrivains, dont l’Oulipo, l’OUvroir de LIttérature POtentielle (wikipedia). Le groupe se donnait des contraintes pour écrire des romans, poèmes et autres productions écrites. Des écrivains de renom ont fait partie de ce groupe, dont Raymond Queneau, Italo Calvino et Georges Pérec. Ce dernier a réussi l’exploit d’écrire un livre entier avec un contrainte incroyable en français : un roman sans utiliser la lettre “e” (le livre s’intitule justement La Disparition).

Quand j’ai pesé sur le bouton de mon programme, la toute première question générée fut celle-ci :

« Comment voyager avec une étoile de mer féminine ? »

Ce sera donc le sujet de ma prochaine chronique. Si vous désirez faire comme moi et faire travailler votre imagination, n’hésitez surtout pas! C’est un excellent moyen de garder ses neurones en forme. Vous pourrez soumettre vos compositions dans les commentaires sur le portail.

À nos plumes et à la semaine prochaine!

 

Source d’image : page couverture de la version anglaise du livre