Créer plutôt que détruire

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Le désastre de la pensée unique

Il est difficile de traiter des tristes évènements qui se sont déroulés à Paris le weekend dernier et peu avant à Beyrouth au Liban sans sombrer dans un magma de tristesse, de rage et d’incompréhension. Au cours des deux dernières journées, je suis demeuré accroché à mon ordi et non à mon téléviseur, ceci pour une raison majeure. Il me fallait décanter tout ça et me détacher de ces horreurs. Non pas par lâcheté, mais bien pour fuir d’abord devant l’envie de crier des bêtises et puis réorganiser ma pensée pour qu’elle ait un sens, du moins à mes yeux. Alors, pendant toute la journée de samedi, je me suis gavé sur YouTube de petits films de bateaux, de créateurs et d’inventeurs de « pataclins » de toutes sortes, de gens amoureux de la nature, de campeurs, de passionnés de la voile, de vol libre, enfin de tout ce qui pouvait me tenir à l’écart… du MAL, car c’est justement de cela qu’il s’agit.

Après avoir accidentellement écouté ce jeune à peine barbu de DAESH cracher sa haine sur une vidéo qui a fait le tour du monde, je me suis rappelé les paroles d’une mère ayant perdu sa fille aux mains d’un tueur. Les larmes aux yeux, elle avait tout simplement dit : le MAL existe. Alors, j’ai haï ce jeune hurluberlu dont la haine l’avait transformé en assassin d’innocents, en fanatique d’une religion donnant accès à toutes les pires atrocités. J’ai eu envie de cracher ma propre haine envers l’Islam, envers tous les islamistes. Et puis j’ai écouté de nouveau le message de ce jeune messager de l’horreur. J’y ai vu le démon dans toute son horreur, mais cela s’est vite transformé en la perception de l’immense souffrance d’un jeune individu devenu l’instrument d’un mal qui afflige la planète entière. Je me suis demandé quelle souffrance horrible pouvait amener ces jeunes cerveaux facilement influençables (car ils sont presque tous jeunes dans ces rangs là) à suivre ces vieux dictateurs manipulateurs jusque dans leurs plus profondes aspirations à la destruction de l’humanité. Je me suis demandé où était Dieu en des cas pareils. Je suis allé jusqu’à soupçonner Dieu, si vraiment il existe, d’être un peu couillon en se cachant derrière tant de MAL, un peu comme ces Juifs au temps des camps de concentration qui se suicidaient parce qu’ils se sentaient abandonnés de leur créateur. Je me suis retenu de condamner toute une croyance religieuse même si je la trouve dotée d’un bagage de violence inouïe dans ses textes sacrés, car il faut l’admettre, la croyance religieuse dans laquelle j’ai vécu n’en contient pas moins. Il ya a six siècles de cela, nos chefs religieux ont aussi contribués à l’assassinat, au massacre et aux faux jugements de milliers d’innocents. Notre chrétienté dans toutes ses différences n’a-t-elle pas brulée vive Jeanne D’Arc sur un bûcher? – les Templiers et quelques milliers de Cathares? — nos guerres internes et nos guerres conquérantes n’ont-elles pas massacré des centaines de milliers de soldats sur les champs de bataille de tous les continents?-et tout ça, au nom d’un Dieu? Hélas oui. C’est ainsi que s’est écrite l’histoire de l’humanité et du coup, en songeant à tout cela, je crois avoir compris la parabole de la joue gauche présentée à celui qui frappe la droite. Elle ne veut certes pas dire qu’il faut plier devant l’agresseur, mais elle ne propose que ce que le vrai Dieu est. Il est un être créateur et il n’oppose que l’amour à la haine. Il construit, crée, invente, transforme les hommes à son image. Du moins ceux qui le veulent bien où qui ont en entendu parler. Il construit, le MAL lui, détruit. La différence est là et toute là, indépendamment de toutes nos croyances religieuses.

Ce sont là de belles paroles bien théoriques, bien sûr. Mais devant le danger et l’adversité, nous avons tous le devoir de nous défendre. Il faut seulement ne pas sombrer dans la manipulation aveugle de ceux qui nous dirigent et qui ont des intérêts bien plus sombres qu’il n’y parait à première vue. Dans nos rangs alliés d’aujourd’hui s’alignent de tristes personnages aux croyances désastreuses pour toute l’humanité. Faites vos choix, car il y en a dans les deux camps. Leur but unique est la domination de l’humanité en lui imposant la pensée unique. Une pensée qui se reflète partout, même dans le confort de nos foyers, devant nos écrans de télévision ou d’ordinateur. La mode est un critère « in » ou « out ». Les couleurs des maisons sont dans une palette obligatoire, les balcons d’une grandeur obligatoire, la voie de la pensée est indiquée sinon point de salut. Les réseaux internet si critiqués sont en train de révéler la vraie nature de l’homme. Tu penses comme moi et je t’aime ou tu ne penses pas comme moi et je te tue. Malheur à celui ou celle qui ose exprimer une idée ou une opinion différente du courant de la pensée populaire. Un courant souvent autoproclamé par de puissantes organisations aux sombres intérêts pécuniers et parfois pire, au service de la manipulation des cerveaux pour en faire de bons éléments destructeurs de la pensée qui leur est opposée.

Se défendre d’un agresseur est un droit sacré. Il appartient à la vie et non à la mort. Un enfant qui joue, ri et court dans les feuilles mortes d’automne n’est-il pas plus créatif que celui qui, le cerveau bousillé par la souffrance ou la manipulation, tire du kalachnikov sur tout ce qui bouge avant de se faire éclater avec sa ceinture de grenades? — la réponse nous appartient à tous et il nous appartient aussi de dire ce qu’il faut dire et faire ce qu’il faut faire pour nous sauver, pour sauver l’humanité. Nous serons bientôt 10 milliards de semblables sur terre. Dix milliards de semblables qui seront tous différents. Bien sûr, cela parait illogique. Il va donc falloir se parler, sinon, nous sommes tous foutus. Et si nous commencions par récupérer quelques mots qui semblent trop souvent oubliés. PAIX, AMOUR, RESPECT. Ce serait un bon début.

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Tous les résultats d’un esprit créatif ne peuvent qu’être beaux. Utile n’est pas une nécessité bien sûr.
Tous les résultats d’un esprit créatif ne peuvent qu’être beaux. Utile n’est pas une nécessité bien sûr.

 Bonne semaine à toutes et à tous, puis à la semaine prochaine.

Georges Gaudet

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