Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit!

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Petite annonce vraie   * Le 4 décembre fut un grand jour pour moi. Grâce à l’aide précieuse de ma compagne, je peux maintenant annoncer que mon premier roman (essai)publié en version papier en 2002, UN CRI DANS LA DUNE, est maintenant disponible en livre numérique pour seulement 2.66 $ sur amazon kindle. Pour les intéressés, il ne suffit que d’aller sur amazon ca ou fr ou com et inscrire mon nom ou le titre du livre dans la bande de recherche pour en savoir plus long.

 

Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit!

…et ça n’a rien à voir avec la petite annonce ci-haut.

Un tel titre peut sembler autoritaire et même prétentieux, mais je vous assure que telle n’est pas mon intention. Ce conseil, je l’ai entendu souvent, particulièrement de la part de mes parents quand j’étais enfant. D’ailleurs, j’aurais dû y accorder plus de crédit, car cela m’aurait probablement épargné bien des déboires, même que ma vie en aurait peut-être été complètement chambardée. Voici donc mon histoire, une histoire que « vous n’êtes pas obligés de croire », mais qui pour moi fut toute une découverte.

L’erreur

Au cours de mes études, j’ai eu le bonheur d’avoir de merveilleux professeurs et institutrices. Hélas! comme en toute chose, il y en a eu quelques moins bons. C’est ainsi qu’un soir, dans un collège, après un fameux test dit « d’intelligence », mon conseiller désigné me fit le résumé suivant : très fort en sciences humaines et pas loin de la débilité mentale pour tout ce qui concerne les mathématiques. Malheureusement, je l’ai cru et deux fois plutôt qu’une. Bien sûr, j’avais des difficultés en ces matières. Je me débrouillais tant bien que mal en géométrie, j’aimais la physique, je détestais la chimie et je me sentais nul en algèbre. Il n’y avait pourtant rien là qui indiquait une désespérance à la mesure de ce fameux test, mais j’ai tellement cru en ce verdict que je me suis mis à éviter tout ce qui pouvait m’approcher des maths. Un autre prof ne m’avait pas beaucoup aidé non plus, puisque comme en classe d’algèbre, je posais souvent les questions que les autres n’osaient poser, la fin des cours se terminait souvent par la remarque suivante du professeur en question : « Qui n’a pas compris… sauf Georges. » Bien sûr à cet âge, personne ne pouvait voir qu’il dormait en moi de la graine de journaliste et ce n’est que 11 années plus tard que le métier de poser des questions allait devenir mon gagne-pain en quelque sorte. À défaut de ne pouvoir vivre avec des réponses, pourquoi ne pas tenter de vivre en posant des questions?

Si la vie eût été si simple, je serais probablement riche aujourd’hui et je serais en mesure d’embaucher une équipe de chevronnés en maths, ne serait-ce que pour m’aider à compter mon argent. Disons que dans l’état actuel des choses, c’est loin d’être mon cas et si cela était,  ce serait plutôt une équipe de conseillers en placements dans des paradis fiscaux qu’il me faudrait, surtout avec le système fiscal que l’on connaît aujourd’hui à l’endroit des riches de notre société. Ne dit-on pas à la blague qu’un bon comptable qui se fait demander combien font 7 +3  se doit répondre : « combien voulez-vous que cela fasse? » — plutôt que dire le chiffre 10. Triste, mais c’est ainsi. Alors, il s’est écoulé encore 20 années avant que le métier de poser des questions soit devenu ma manière de vivre. Je devrais dire, de survivre, mais ça, c’est une tout autre histoire. C’est donc au cours de ces 20 années de purgatoire que c’est révélé à moi ce conseil des plus sage : ne croyez pas tout ce qu’on vous dit! Même si cette histoire est vraie…enfin puisque c’est moi qui le dis…

La vraie histoire

Nous sommes le 3 janvier 1997. Je suis devant le chargé de cours du collège Holland à Summerside, I.P.E. précisément à l’ancienne base militaire de l’endroit. Ayant refusé un déplacement dans la fonction publique suite à la fermeture du bureau où je travaillais depuis 7 ans, ce bon gouvernement m’offrait une réorientation de carrière par le biais d’une formation de 2500 heures en technique de réparation et entretien de moteurs d’avion turbo propulsés. Trois années d’études condensées en 18 mois de formation intensive devaient m’ouvrir une nouvelle carrière en un domaine qui me passionnait depuis longtemps. Seulement, voilà! J’étais devant ce directeur qui venait de pousser devant moi six briques traitant uniquement de mathématiques avancées et tenez-vous bien, uniquement en anglais. Puis il ajouta : tous les élèves doivent passer à travers ça en moins de six mois. La suite du cours consistera en pratique appliquée dans l’atelier et sur des unités fonctionnelles. Je me souviens très bien de quelques titres à faire peur sur les gros volumes. « Maths, Algebra, Calculus, Physics, Geometric dimentioning, non destructive testing calculations…etc..etc. » Je l’ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit : «My teachers always told me that I was totally stupid in maths, so excuse me, but I’m going home right now. — mes professeurs m’ont toujours dit que j’étais totalement stupide en maths, alors excusez-moi, mais je m’en retourne de ce pas chez moi. » Puis, la mort dans l’âme, j’ai repoussé les six briques de papier loin de moi et me suis levé pour quitter la pièce.

 (Suite et fin la semaine prochaine)