Hugo Barrette : de Cap-aux-Meules à Rio

Publicité

Articles similaires

Vincent Arseneau impressionne lors d’un face-à-face musclé!

Vincent Arseneau, joueur des Bruins de Providence et natif...

Le parcours du madelinot Vincent Arseneau dans le hockey professionnel

Vincent Arseneau des Îles-de-la-Madeleine va vivre une nouvelle étape...

Derrière le banc : Vincent Arseneau

Demandez à n'importe quel fan d'Abbotsford Canuck qui est...

Les premiers Jeux du Québec de la patineuse artistique madelinienne Gemma Richard

Gemma Richard, 15 ans, patine aux Îles-de-la-Madeleine, mais son...

« C’est certain qu’à cette vitesse-là, je ne vous mentirais pas, c’était terminé. » Voilà les termes utilisés par le cycliste Hugo Barrette lorsqu’il repense à la sortie de piste à 80 km/h qui aurait pu lui coûter la vie. Six mois plus tard, il se prépare pour ses premiers Jeux olympiques.

 
Il deviendra d’ailleurs le premier Madelinot de l’histoire à participer aux Olympiques. Issu d’une famille de six enfants, Barrette avait davantage la Ligue nationale de hockey que Rio en tête quand il était jeune et qu’il rêvait à son destin.

À 15 ans, il a remporté sa première course : les Îles à vélo. Quatre ans plus tard, il a quitté seul Cap-aux-Meules pour Los Angeles dans le but d’approfondir sa technique en cyclisme sur piste. Âgé de 24 ans, le voilà au vélodrome de Milton, dans la banlieue de Toronto, qui l’a vu gagner trois médailles, dont deux d’or, aux Jeux panaméricains en juillet 2015. Du jamais vu pour un pistard canadien au cours des mêmes Jeux!

«J’étais un peu sur un nuage. En un claquement de doigts, ç’a tourné à l’enfer.»  Hugo Barrette

C’était le 27 octobre lors d’un entraînement sur la piste de Cali en Colombie. Barrette aura eu la bonne idée de présenter son dos plutôt que sa tête à la clôture de métal. Résultat : une perte de conscience, deux vertèbres et le nez fracturés, une luxation du cou et une commotion cérébrale.

Hugo Barrette après sa sortie de piste en Colombie
Hugo Barrette après sa sortie de piste en Colombie

Convaincu de pouvoir déjouer son destin, après une courte réhabilitation de deux mois, Barrette surprend la planète cycliste en janvier dernier en remportant la médaille d’argent du keirin à la Coupe du monde de Hong Kong. Cette médaille lui a donné accès aux Championnats du monde, puis aux Jeux de Rio, où il sera le seul membre masculin de l’équipe canadienne de piste.

Son épreuve? Le keirin, une course de stratégie et de vitesse pure avec un départ groupé, lancée par une moto électrique.

« Cette expérience m’a fait grandir en général comme athlète et comme personne. Tu vois comment la vie est fragile. Ça m’a donné des ailes pour m’entraîner. Je saisis vraiment ma chance parce que je considère ça comme une chance », a conclu Barrette.

Une équipe de paroles

  • « Le stress, personne n’aime ça vraiment. Moi, ça me fait performer mieux. Mais je n’aime pas le sentiment. » – Hugo Barrette
  • « La pire expérience cycliste de ma vie. Comme entraîneur, Hugo est comme un fils. » – son entraîneur Erin Hartwell, au sujet de l’accident d’octobre à Cali
  • « On ne pouvait pas le voir, Hugo. On pouvait juste entendre ses cris. On n’était pas inquiet pour Hugo le cycliste. On était juste inquiet pour Hugo la personne. » – sa coéquipière Monique Sullivan, témoin directe de l’accident de Cali
  • « Le Brésil sera nouveau pour moi. J’adore le soleil. Je dis toujours que je suis comme une plante. Plus j’ai de soleil, mieux que je performe. Donc, ça va être bon pour moi d’être au chaud proche de la plage. » – Hugo Barrette sur Rio
  • « Hugo est un gars vraiment intense. Tout ce qu’il fait est à 100 %. Quand il fait la piste, il est à 100 %. Quand il est au repos, encore à 100 %. C’est parfait pour le cyclisme. » – Monique Sullivan sur son coéquipier

 

Un texte de Jean-Patrick Balleux