Un drone et un microphone sous-marin pour étudier les bélugas

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Le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) et une chercheuse de l’aquarium de Vancouver entament cet été un projet pour mieux comprendre la communication entre les femelles bélugas et leurs veaux.

Les scientifiques suivent un groupe dans la rivière Saguenay grâce à un microphone sous-marin et un drone. Ils veulent comprendre si les cris utilisés par les nouveau-nés et leur mère peuvent être masqués par le bruit des bateaux.

Selon une étude d’une chercheuse de l’aquarium de Vancouver, Valeria Vergara, les veaux émettent des cris à des fréquences basses, qui pourraient être difficilement entendus par leurs mères en raison du trafic maritime.

Ces recherches permettront aussi de documenter les contextes dans lesquels les bélugas utilisent des cris pour entrer en contact.

 
Des « refuges acoustiques » réclamés

Le GREMM demande à Québec et à Ottawa de créer des aires maritimes protégées, où l’activité humaine et industrielle serait limitée, afin de protéger le béluga. L’organisme croit que l’augmentation du trafic maritime dans le Saint-Laurent et la rivière Saguenay peut nuire à la survie de l’espèce.

Le directeur du GREMM, Robert Michaud, s’inquiète de l’impact d’un accroissement de l’activité portuaire à Cacouna et dans la rivière Saguenay sur les mères et leurs veaux, qui communiquent par le son. Le bruit pourrait être une des causes de la surreprésentation des mères et des veaux dans les décès de bélugas du Saint-Laurent.

14 carcasses de bélugas ont été retrouvées en 2015, la majorité étaient des femelles et des nouveau-nés.

La création d’une zone industrialo-portuaire à Cacouna, où se trouve une pouponnière de bélugas, et la construction de terminaux maritimes dans le Saguenay pourraient accroître la circulation de bateaux, ce qui préoccupe le GREMM.