Jonathan Vigneault, un pêcheur madelinot, et son équipage ont dû être secourus par la Garde côtière canadienne mercredi.
Au large de Miscou, au Nouveau-Brunswick, « Le pirate des mers » a éprouvé un problème de coque qui a bien failli le couler.
La pêche aux harengs est une pêche compétitive au cours de laquelle chaque bateau a droit à 22 500 livres par nuit, explique Jonathan Vigneault. L’incident est arrivé à la fin de la pêche au moment où la cale était pleine. D’après le capitaine, il y avait environ de 20 000 à 22 000 livres de harengs à bord.
C’est alors que la cale à poisson a défoncé et que, conséquemment, le poisson s’est mis à tomber à l’arrière du bateau en déséquilibrant le navire.
Comme la vague était importante, l’eau s’est mise à entrer dans la cale. La Garde côtière a alors été appelée à l’aide. La situation était quand même sous contrôle, indique Jonathan Vigneau. « On réussissait à pomper l’eau. »
Le tout s’est compliqué quand le navire qui prenait l’eau a franchi la pointe de l’île de Miscou. « Je suis tombé avec du vent de côté et l’eau s’est mise à entrer beaucoup plus », explique le capitaine, qui a tenté en vain d’utiliser la pompe d’urgence de la Garde côtière.
« Il y a une vague de trop qui est arrivée et le bateau a commencé à caler, la moitié du bateau s’est retrouvée sous l’eau », raconte le pêcheur. Un appel de détresse a alors été lancé et le capitaine a ordonné à son équipage de quitter le navire.
Lui-même est resté pour aider la Garde côtière à récupérer le bateau qui a finalement été remorqué.
Cliquer ici pour écouter l’entrevue accordée par Jonathan Vigneault à l’émission Au coeur du monde
Ce n’était pas le premier incident pour le navire qui a été mis à l’eau il y a un peu plus d’une semaine. La journée du départ, une courroie du gouvernail a lâché ce qui avait aussi nécessité l’intervention de la Garde côtière.
Jonathan Vigneault travaille maintenant à remettre son bateau en état, pour reprendre la mer le plus tôt possible.
Parti le 18 août pour un voyage de pêche aux harengs de trois à quatre semaines, Jonathan Vigneault étrennait le nouveau navire dont il venait tout juste de terminer la construction.