Une chanson pour un éléphant

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Avant de partir, Anaïs avait fait une courte liste de ses rêves à réaliser, et plus précisément en voyage avec sa maman… Elle disait faire des demandes à l’Univers -sa mère représente ici l’Univers- qui correspondait à quatre souhaits, un pour chaque pays visité. Les voici:

Monter à dos d’éléphant et voir le monde de haut. Voir les montagnes de l’Himalaya et monter l’Everest. Optimiste! Voir le Taj Mahal en Inde et le toucher. S’amuser avec des singes à Bali et nager dans la mer au mois de janvier!

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Fin janvier 2017: Nord de la Thaïlande…

De petites vacances, nécessaires après plusieurs jours de travail. La liste des rêves de ma fille commence à se réaliser avec l’atteinte de l’un de ceux-ci: marcher à dos d’éléphant, majestueux animal emblématique de la Thaïlande. Une journée que nous ne sommes pas prêtes d’oublier. Un séjour au Nord qui nous rappelle que dans le travail, il faut trouver le temps de se reposer et de nourrir sa mémoire d’images et de souvenirs indélébiles. Pour que cette impression d’immensité et de grandeur nous remplisse le cœur. Et l’éléphant…

Cette peau étrange et rude qui marque l’imaginaire par cet effet de surprise. D’une lenteur et d’une quiétude qui rassurent.

Et une petite fille qui peut affronter n’importe quelle peur…

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En compagnie d’amis(es) des Îles, ce séjour au Nord nous a fait du bien dans tous les sens…

Nous avons même fait de la cuisine dans une école avec des chefs qui nous ont donné envie de faire fureur auprès de nos amis-es et de partager l’amour en bouche, l’une de leurs richesses, la cuisine thaïe.

Retour sur Bangkok, derniers achats et vérifications de la marchandise… Souper avec mon agent. Histoire d’amour entre elle et Ana. Anaïs et son charme…

C’est parti. Nous quittons mon amie Véro avec qui nous avons partagé l’appartement. La faiblesse du voyageur: apprendre le détachement, et accepter cette vie de mouvements.

Katmandou, nous arrivons.

2 février 2017. Nous avons quitté cette Thaïlande. Quitter son exotisme et sa fougue urbaine pour les montagnes de l’Himalaya. Quitté des amis-es commerçants-es avec qui la route se croise chaque année, ou presque. Quitter ces 33 degrés pour retrouver capuches, manteaux et fraîcheur de Katmandou. Quitté les immeubles de marchands de vêtements pour les kiosques poussiéreux, les tuk-tuk pour les rickshaws, les Toyota Corolla roses pour les Suzuki blanc grandeur garde-manger, le pad thaï pour les dal-bats. Le «Sawade Ka» pour le «Namasté».

Le Népal, un des amours de ma vie. Que je revois 10 jours au pied de l’Himalaya. J’aime le Népal comme j’aime mon frère. Un attachement qui ne peut se dissoudre dans l’air du temps. Une relation de proximité, de confiance. Un air de famille. Et à chacune de ces visites, la famille semble s’agrandir. Un lieu où les liens, sincères et uniques, sont riches et généreux.

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Rencontre avec Sunil.

Les Madelinots s’en souviendront. Après le tremblement de terre d’avril 2015, plusieurs familles se sont retrouvées sans maison, logeant dans des habitations temporaires pendant des mois, le cœur gros d’avoir perdu des proches et parfois, le corps tremblant encore des secousses de ce funeste tremblement… Pour y être retourné un an après le séisme, et y avoir senti une secousse dans un village en montagne, je peux vous dire que la mémoire d’une tragédie laisse une couche lisible de peur pour les victimes. Maintenant à l’aube du deuxième anniversaire de la tragédie, où plus de 6000 personnes y ont laissé la vie, je suis allé à la demande de nos amis-es des Îles visiter Sunil et sa famille.

Un accueil digne des Népalais. Une maison toujours en construction, à la vitesse népalaise, mais très belle. Des gens fiers et honorés de notre passage comme si, silencieusement, nous étions la population des Îles à marcher dans ces chemins de terre… J’acceptai de partager une bière locale, offerte pour nous exprimer leur reconnaissance et marquer notre visite. Et avec un peu d’insistance, j’acceptai de prendre la bière du coin au point de ralliement du village. S’en suivra un Dal Bhat épicé, Anaïs s’en souviendra toujours, et enfin, une petite cérémonie où Anaïs fut bénie et marquée d’un point rouge, symbole religieux hindou qui représente, entre autres, le troisième œil, posé sur le sixième chakra, celui de l’esprit. Entre les yeux, un peu plus haut. Un court passage fort touchant.

Merci aux Madelinots qui ont si généreusement donné. Conformément à qui nous sommes, j’ai pu en apprécier le résultat.

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C’est le début des regards francs en compagnie de mon ami Binaya…

Retour nostalgique à Nagarkot où Ana réalise son deuxième rêve d’enfant globe-trotteuse: voir les montagnes de l’Himalaya. Elle s’amuse à poser devant de colossaux monts pointus et bordés de blanc, accompagné d’un petit chinois, un nouvel ami qui lui aussi est de passage pour observer la même chose que nous. Deux vedettes. Le temps d’une escapade d’une seule nuit, tout juste le temps de voir les montagnes… et de reprendre la route cahoteuse, direction Nuwarkot, chargé d’une grosse épicerie à offrir à la famille de Binaya qui nous attend patiemment.

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Ana en campagne. Un livre à écrire… Des images pour le reste de mes jours. Un sentiment de retour en Afrique. Et ma fille s’en souvient encore… malgré ses trois ans et demi de l’époque… Ce séjour de deux mois en terre rouge l’a préparée à ce voyage-ci. Avec quelques degrés en moins de l’Afrique de l’Ouest, et un décor de montagnes, bien des choses lui évoquent ses souvenirs. Maman commerçante est en arrêt de travail pour quelques jours, le temps d’un remplissage de silence ou de sons d’animaux de la ferme. La Vie est bonne et l’air, pur. On se parle avec des regards, parfois des mots de mon guide anglais-népalais et un traducteur qui, parfois, juge qu’il serait mieux de ne pas me traduire. Il faut bien qu’il se moque un tout petit peu… On fait le tour du village. Au passage, une école détruite par ce que l’on n’ose plus nommer. Mais une autre qui accueille temporairement les étudiants(es) que nous croisons au passage sur ces routes sportives. Vous comprendrez qu’ici, le vélo de montagne serait fort bien approprié. Avis aux intéressés…

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Des Népalais qui parlent français!

Après avoir fait la rencontre d’une famille népali-Française lors d’un traditionnel dîner avec mes agents népalais, nous sommes montés dans un téléphérique dans la ville de Changiri et nous avons pu admirer à 2500 mètres du sol, une fois de plus, cette vue qui marque l’imaginaire et qui rappelle à Ana qu’elle n’est pas dans un rêve, mais bien au pied de celui-ci.

En supplément, une amie qui parle français, du nom de Jasmine, qui donnera à maman le statut de deuxième rang pour la semaine…

Ce petit congé de ma charmante complice de voyage m’offrira des rencontres, des sorties en discothèque avec les parents de Jasmine ainsi que des rencontres touchantes et l’imprévisible: danser la salsa au Népal, ainsi qu’une danse traditionnelle indienne du genre «Bollywood», des mouvements simples et répétitifs. Tu sais quand la danse te poursuit.

Choisis-là et danse! La route nous mène maintenant à danser vers cette Inde du Nord.

Plus précisément Delhi. Et ensuite, Bali. L’île du paradis…

À bientôt pour la suite!

Marie-Ève

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