Importation de produits de la pêche : les États-Unis imposent de nouvelles règles

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Les États-Unis imposent de nouvelles règles sur leurs importations de produits provenant de la pêche. Les pêcheurs devront démontrer qu’ils font leur possible pour protéger les mammifères marins. Cette décision inquiète des membres de l’industrie des pêches de l’Atlantique.

Depuis le 10 avril, les pays qui souhaitent exporter leurs poissons et fruits de mer aux États-Unis doivent prouver que leurs produits ont été pêchés d’une façon qui réduit les dangers pour les mammifères marins, comme les baleines et les phoques.

Les États-Unis souhaitent, pour leurs produits importés, les mêmes standards que ceux imposés à leurs pêcheurs. Les détails de ces nouvelles normes n’ont pas encore été dévoilés.

Deux tiers des produits de la pêche des eaux canadiennes sont exportés aux États-Unis. Ces derniers sont d’ailleurs les plus importants importateurs de fruits de mer au monde.

Trop tôt pour connaître les conséquences, dit Pêches et Océans Canada

La directrice générale des affaires externes au ministère des Pêches et des Océans, Nadia Bouffard, dit qu’il est encore trop tôt pour savoir si l’industrie canadienne des pêches en sera affectée.

Selon elle, certains pêcheurs pourraient avoir à changer leur manière d’appréhender les mammifères marins. Mme Bouffard pense toutefois qu’il est trop tôt pour savoir si des changements seront requis dans l’industrie des pêches à travers le pays.

Plus tard cette année, les États-Unis publieront une liste des pêcheries jugées acceptables, pays par pays. Les pêcheurs qui ne satisfont pas les normes américaines auront quatre ans pour s’y conformer.

Les pêcheurs inquiets

« Ce pourrait être un gros problème », déclare le président de la Coldwater Lobster Association, Bernie Berry, qui représente des pêcheurs de homard du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.

M. Berry pense que les fermetures saisonnières de la pêche au homard l’été et l’automne, lorsque les baleines fréquentent les zones côtières de la Nouvelle-Écosse, devraient satisfaire les exigences américaines. Dans le Maine à l’inverse, la saison de pêche au homard s’étend à l’année.

«Je pense qu’on est conformes, mais il faut satisfaire leurs normes. Et s’ils trouvent qu’on n’est pas conformes, ça pourrait signifier des changements à notre matériel de pêche, ce qui pourrait être très coûteux. » – Bernie Berry, président de la Coldwater Lobster Association

Selon lui, les pêcheurs canadiens n’auront d’autre choix que de se plier aux normes américaines.

La protection des mammifères au Canada

Graene Gawn est pêcheur de homard et fait partie de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM). Selon lui, l’organisme est impliqué dans la protection des mammifères marins depuis 25 ans. Il dit que l’UPM a notamment créé des périmètres de sécurité et des guides de conduite pour le maniement du matériel de pêche dans les zones d’habitat des baleines dans la baie de Fundy.

De leur côté, les associations de protection de l’environnement estiment que l’industrie canadienne des pêches peut mieux faire. Katie Schleit, du Centre d’action écologique d’Halifax, soutient qu’il y a place à l’amélioration, surtout dans les systèmes de surveillance mis en place.


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Source : CBC
LA UNE : Un bateau de pêche Photo : Radio-Canada/CBC