Le besoin de travailleurs étrangers temporaires en Atlantique remis en question

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Le vérificateur général du Canada estime que le gouvernement fédéral ne fait pas assez d’efforts pour s’assurer que les travailleurs étrangers temporaires dans l’industrie de la transformation des produits marins en Atlantique répondent à « de véritables pénuries de main-d’œuvre ».

Dans un rapport publié cette semaine, le vérificateur Michael Ferguson souligne que le gouvernement « a approuvé des demandes soumises par des employeurs d’usines de traitement du poisson et des fruits de mer, même s’il savait que des chômeurs canadiens dont le dernier emploi était dans une usine de traitement du poisson et des fruits de mer auraient pu être prêts à travailler ».

De plus, selon le vérificateur général, certaines usines ont mis à pied des travailleurs canadiens et les ont remplacés par des travailleurs étrangers temporaires.

« Nous avons examiné près de 500 relevés d’emploi remis par ces employeurs au cours d’une période de trois ans. Nous avons constaté qu’un peu plus de 80 % des travailleurs canadiens mis à pied avaient demandé de l’assurance-emploi pour la même période où les usines embauchaient des travailleurs étrangers temporaires », peut-on lire dans le rapport de M. Ferguson.

Pas assez de main-d’oeuvre locale, rappelle un membre de l’industrie

Nathanaël Richard, directeur des affaires corporatives pour Pêcheries Westmorland et membre de l’Association des transformateurs de homard du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, dit aussi que le fédéral doit faire plus de vérifications. Il rappelle toutefois que l’industrie n’arrive pas à recruter suffisamment de travailleurs localement.

« Quand nous, on fait une application à l’automne pour l’année qui s’en vient, on doit fournir des preuves qu’on fait des efforts pour recruter des travailleurs locaux. On l’a souvent dit, ce serait notre préférence. Si on pouvait remplir tous les postes dans l’industrie avec des Canadiens, croyez-nous, ça nous ferait plaisir », affirme Nathanaël Richard en entrevue à l’émission radiophonique Le réveil Nouveau-Brunswick, d’ICI Acadie.

L’industrie mène pourtant des campagnes publicitaires pour faire connaître ses emplois dans la région, et elle offre des salaires supérieurs au minimum, précise M. Richard. Certaines usines offrent aussi des primes de rendement.

« L’industrie comme telle déploie des efforts importants pour essayer de se rendre plus attirante, mais le fait demeure qu’à court et à long terme, de notre perspective, on va continuer à avoir besoin de dépendre à la fois sur nos travailleurs locaux et aussi avoir des travailleurs internationaux qui s’ajoutent aux compléments locaux », conclut Nathanaël Richard.


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LA UNE : L’industrie des pêches en Atlantique affirme que malgré tous ses efforts, elle n’arrive pas à recruter suffisamment de travailleurs dans la région pour répondre à ses besoins. Photo : Radio-Canada