Une saison qui coûte cher pour les amateurs de homard

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Une nouvelle saison du homard s’est ouverte cette semaine, mais le prix surprend plusieurs consommateurs. Le homard coûte actuellement jusqu’à près de 13 $ la livre dans les poissonneries du sud-est du Nouveau-Brunswick.

Il s’agit d’une situation préoccupante pour les propriétaires des commerces où se vend le homard.

Louis Léger, le propriétaire de la poissonnerie Fish Market, à Moncton, a reçu sa première cargaison de homard pêché dans le nord de la province. Il vendra le homard cuit à 12,95 $ la livre. « C’est un gros prix comparé les années passées, mais c’est ça le marché. »

Les pêcheurs de homard qui ont pris la mer en début de semaine dans le nord-est du Nouveau-Brunswick touchent pour l’instant jusqu’à 7,50 $ la livre pour leurs prises. En Nouvelle-Écosse, certains reçoivent même jusqu’à 8 $ la livre. Il s’agit d’excellentes nouvelles pour les pêcheurs, mais moins pour les amateurs de fruits de mer qui se font refiler la facture.

Louis Léger explique que c’est un problème, car moins de gens viennent acheter du homard. « Le monde local appelle pis ils disputent. Ils disent que le homard est trop cher. »

Même son de cloche pour Denis Breau, le propriétaire de la poissonnerie The Big Fish, à Shédiac. Il affirme recevoir beaucoup d’appels, mais que, à cause du prix, ses ventes sont 30 % moins grandes que l’année dernière.

Pourquoi si cher?

Le taux de change du dollar américain et la forte demande asiatique seraient des raisons qui expliquent le prix élevé.
Pour les acheteurs américains, le taux de change actuel permet des affaires en or. À 0,72 dollar canadien pour un dollar américain, la livre de homard qui coûte 13 $ aux consommateurs canadiens et n’en coûte que 9,45 $ à nos voisins du sud.

En Asie, il s’agit d’une croissance de la classe moyenne aisée qui crée une nouvelle demande pour le homard néo-brunswickois.

Les effets du prix du homard se font ressentir jusque dans les cuisines de l’auberge Gabrielle, à Shédiac, où les clients sont de plus en plus nombreux à délaisser le homard. « On doit couvrir tous les coûts, alors ça arrive souvent que les gens soit ils vont retourner ou, s’ils rentrent, ils vont prendre autre chose à plus abordable [prix] », explique Sébastien Richard, le chef exécutif de l’auberge.

Denis Breau craint de devoir mettre à pied des employés si les prix demeurent aussi élevés.

 

LA UNE : Un homard bien vigoureux Photo : Radio-Canada/René Landry