Les baleines mortes seront remorquées sur l’Île-du-Prince-Édouard

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Le ministère des Pêches et des Océans remorque à l’Île-du-Prince-Édouard des baleines noires de l’Atlantique Nord récemment trouvées mortes dans le golfe du Saint-Laurent pour des nécropsies.

Si tout se déroule comme prévu, une première carcasse devrait arriver sur le Phee Shore Road à Norway, mercredi. La nécropsie pourrait commencer dès jeudi matin, selon la Marine Animal Response Society.

Un bateau de la garde côtière a remorqué une baleine au large de Norway, Î.-P.-É.
Un bateau de la garde côtière a remorqué une baleine au large de Norway, Î.-P.-É. Photo : Radio-Canada/CBC/Brian Higgins

Le but est d’étudier de deux à trois carcasses dans l’espoir de déterminer les causes de la mort de ces mammifères marins.

L’opération est menée par le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) avec l’appui de plusieurs partenaires, dont la Marine Animal Response Society, la Garde côtière canadienne, le Réseau canadien de la santé de la faune, le Collège vétérinaire de l’Atlantique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, l’Université de Montréal, l’Université de la Caroline du Nord et les provinces de Colombie-Britannique et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Six carcasses ont été trouvées en juin dans une zone entre l’île Miscou du Nouveau-Brunswick, les Île-de-la-Madeleine et la pointe nord de l’Île-du-Prince-Édouard, où seront remorquées les carcasses.

Josiane Cabana, porte-parole de l’organisme québécois Urgence mammifères marins, indique que les partenaires mettent au point une stratégie pour remorquer des carcasses qui pèsent de 40 à 60 tonnes chacune.

« On est en train de mobiliser les ressources de vétérinaires pour faire les nécropsies et on est en train de monter un réseau de bénévoles et de bras pour arriver à ouvrir ces trois carcasses pendant le long week-end », souligne Josiane Cabana, en entrevue à l’émission radiophonique Le réveil Nouveau-Brunswick, d’ICI Acadie.

Des rouleaux de cordes sur une remorque.
De lourdes cordes ont été amenées du Nouveau-Brunswick pour remorquer les carcasses de baleines. Photo : Radio-Canada/CBC/Brian Higgins

Les causes de mortalité prématurée les plus fréquentes chez les baleines noires de l’Atlantique sont les collisions avec des bateaux et l’empêtrement, précise Mme Cabana. Dans le cas des six baleines mortes récemment, les vétérinaires et les chercheurs avancent une autre hypothèse.

« Mais de voir un événement aussi inhabituel, de voir une concentration de carcasses dans un secteur assez réduit, somme toute, ça nous apporter à penser peut-être à la présence d’une algue toxique, peut-être même une maladie, un virus qui se serait propagé dans la population », explique Mme Cabana.

La baleine noire de l’Atlantique Nord, qui est aussi connue sous le nom de baleine franche de l’Atlantique Nord, est une espèce en voie de disparition au Canada. Elle est protégée en vertu des lois canadiennes et américaines. Il n’y a environ 500 baleines noires au total dans le monde, estime le MPO.


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LA UNE : Pêches et Océans Canada se prépare à remorquer les baleines au nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard. Photo : Radio-Canada/CBC/Brian Higgins