De l’argent pour le développement spécifique des Îles-de-la-Madeleine

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Québec versera 4,2 millions en cinq ans pour soutenir des projets de développement aux Îles-de-la-Madeleine.

Bien que les Îles fassent partie de la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, l’archipel pourra bénéficier d’un montant particulier dans le cadre du nouveau Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR).

Depuis mai 2016, Québec reconnaît le statut d’insularité des Îles-de-la-Madeleine, ce qui lui confère un statut d’exception. « En vertu de ce statut particulier, les Îles sont reconnues presque comme une région, comme territoire spécifique, et ce montant n’ampute pas les montants accordés à l’ensemble de la Gaspésie », souligne le député des Îles-de-la-Madeleine à l’Assemblée nationale, Germain Chevarie.

Les Îles seront en effet la seule MRC du Québec à bénéficier d’un montant autonome dans le cadre du nouveau programme d’aide aux régions.

« Cette nouvelle approche permettra de mieux cibler les enjeux spécifiques des Îles-de-la-Madeleine », a souligné le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT), Martin Coiteux, dans le communiqué officiel.

Augmentation chaque année

Paysage du Havre-Aubert aux Îles-de-la-Madeleine
Paysage du Havre-Aubert aux Îles-de-la-Madeleine   Photo : Radio-Canada / Lisa-Marie Bélanger

Cette année, le gouvernement versera un peu plus de 400 000 $. À terme, les Îles recevront 1,4 million de dollars pour l’année financière 2021-2022, destinés à des projets qui devront répondre aux priorités de développement fixées par le milieu.

Cinq priorités ont été établies, l’an dernier, lors du forum des partenaires, auquel participaient une trentaine d’intervenants madelinots.

Les projets financés dans le cadre du FARR des Îles devront s’attaquer aux problématiques du déclin démographique, du transport, de la diversification de l’économie locale, de la valorisation des richesses et de la protection du milieu de vie, dans une perspective de développement durable.

Le comité régional de sélection analysera les projets en fonction également de l’importance des retombées prévues dans l’ensemble de la région.

Un comité chapeauté par trois personnes

Germain Chevarie, député des Îles-de-la-Madeleine
Germain Chevarie, député des Îles-de-la-Madeleine Photo : Radio-Canada/Line Danis

Le député Germain Chevarie explique que ce comité est composé de sept personnes qui représentent la diversité de la communauté madelinienne. « On a, précise M. Chevarie, des retraités, des gens qui proviennent du milieu économique, des gens d’Emploi et Solidarité, une personne qui représente l’éducation, une autre la santé, le tourisme et quelqu’un qui provient de la communauté maritime des Îles. »

Ces gens ont été nommés et choisis par les membres du comité directeur du FARR, soit le préfet de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, un conseiller de la Communauté maritime, Richard Leblanc, et le député des Îles, Germain Chevarie.

Les projets, explique M. Chevarie, seront d’abord déposés au MAMOT qui en vérifiera l’admissibilité sur les plans technique et administratif. Ensuite, le comité régional de sélection fera l’analyse qualitative des projets et les recommandera au comité directeur, qui prendra la décision.

Un appel ouvert à tous

Les projets s’adressent autant aux organismes communautaires qu’aux entreprises privées. Les sommes accordées le seront à la discrétion du comité de sélection. « Peut-être qu’à l’usage nous aurons un encadrement plus strict par rapport à l’attribution des subventions », ajoute le député Chevarie.

Certaines modalités du programme ne sont pas encore définies. Un premier appel sera lancé à l’automne. Il pourrait y en avoir deux par année, peut-être trois.

Les montants dont disposera la Gaspésie dans le cadre du FARR devraient être annoncés incessamment, selon Germain Chevarie.

 

Un texte de Joane Bérubé
LA UNE : Un texte de Joane Bérubé