« C’est un point tournant dans ma carrière » – Hugo Barrette

Publicité

Articles similaires

Vincent Arseneau impressionne lors d’un face-à-face musclé!

Vincent Arseneau, joueur des Bruins de Providence et natif...

Le parcours du madelinot Vincent Arseneau dans le hockey professionnel

Vincent Arseneau des Îles-de-la-Madeleine va vivre une nouvelle étape...

Derrière le banc : Vincent Arseneau

Demandez à n'importe quel fan d'Abbotsford Canuck qui est...

Les premiers Jeux du Québec de la patineuse artistique madelinienne Gemma Richard

Gemma Richard, 15 ans, patine aux Îles-de-la-Madeleine, mais son...

En gagnant l’or aux Championnats panaméricains de cyclisme sur piste le weekend dernier à Trinité-et-Tobago, Hugo Barrette a déjà assuré sa place aux prochains mondiaux en sprint, mais il a surtout ajouté un élément majeur à son arsenal tactique.

Après avoir gagné l’argent au keirin à ces mêmes championnats panaméricains et à la dernière coupe du monde la saison dernière à Los Angeles, le Madelinot a signé sa première victoire majeure depuis les Jeux panaméricains de Toronto en 2015. Il avait alors remporté le sprint et le sprint par équipes.

« Comparativement à ma 2e place à Los Angeles, au keirin, je suis beaucoup plus satisfait en ce moment », a raconté Hugo Barrette en entrevue téléphonique à Radio-Canada Sports, à son retour au centre d’entraînement national de Milton, en Ontario.

« Ce n’est pas la satisfaction d’avoir gagné le tournoi de sprint au complet, a-t-il continué. C’est d’avoir gagné la finale en deux rondes, assez aisément, contre un des meilleurs coureurs au monde. »

Depuis des années, Hugo Barrette était réputé pour être l’un des meilleurs au monde en sprint individuel du moment qu’il menait les duels. À Trinidad-et-Tobago samedi, il a battu à deux reprises en finale le Colombien Fabian Puerta en venant de l’arrière.

« Ça fait tellement longtemps que je pensais que je pouvais gagner comme ça, mais je n’avais jamais eu la confiance dans le passé de courir de l’arrière. Je suis vraiment fier de l’avoir finalement fait », a-t-il expliqué.

« Cette nouvelle approche augure bien pour la saison, a poursuivi le cycliste de 26 ans. La plus grosse différence quand tu viens de l’arrière, c’est que tu couvres plus de distance, mais tu peux avoir l’aspiration du coureur devant et aller plus vite. Mais de la manière que je le fais, je n’ai pas d’aspiration. Je pense que c’est un point tournant dans ma carrière de savoir que je peux gagner comme ça. »

Vice-champion du monde au keirin, Puerta l’avait d’ailleurs battu quelques jours plus tôt dans cette spécialité qui a subi quelques changements depuis les Jeux de Rio. Qualifié dans cette seule épreuve aux derniers Jeux olympiques, le Canadien ne s’entraîne plus spécifiquement pour le keirin, mais il continuera d’y participer cette saison.

Les Championnats panaméricains étaient aussi son dernier tour de piste en compétition avec son entraîneur des trois dernières années, l’Américain Erin Hartwell, qui a décidé de reprendre la tête de l’équipe de Trinité-et-Tobago.

Hugo Barrette et son entraîneur Erin Hartwell discutent stratégie au vélodrome de Cali, en février dernier
Hugo Barrette et son entraîneur Erin Hartwell discutent stratégie au vélodrome de Cali, en février dernier Photo : Radio-Canada/Olivier Paradis-Lemieux

De sa relation avec l’entraîneur qui l’a aidé à percer dans l’élite mondiale du sprint, il retient « que la clé pour un entraîneur, c’est d’avoir une bonne relation avec son athlète. Ce n’est pas d’être un dictateur, c’est d’être un partenaire avec l’athlète. Ce qu’il était. Il était très à l’écoute. C’est quelque chose à se souvenir. Je vois beaucoup d’entraîneurs qui disent comment faire les choses, mais il faut toujours garder en tête que c’est l’athlète, à la fin, qui pédale. »

Le Français Franck Durivaux, qui devait initialement être l’assistant de Hartwell, entrera en fonction à la fin du mois de septembre.

L’ex-entraîneur de l’équipe nationale française « va amener quelque chose de nouveau, mais de complètement différent, assure Hugo Barrette. Les deux types d’entraînement sont bons, mais où je suis dans ma carrière, je pense que ça va avoir de gros bénéfices. »

La saison 2017-2018 de la Coupe du monde de cyclisme sur piste s’amorce en novembre, avec le premier passage au Canada de son histoire, à Milton, en décembre. Mais avec son résultat à Trinité-et-Tobago, Hugo Barrette se présentera aux différentes compétitions de l’automne l’esprit libre et sans la pression de se qualifier pour les prochains Championnats du monde, qui auront lieu aux Pays-Bas en février et mars prochain.

 

 

Un texte d’Olivier Paradis-Lemieux
LA UNE : Hugo Barrette Photo : Getty Images/Dan Mullan