Un robot «bébé phoque», qui aide à lutter contre la maladie d’Alzheimer

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Développé en 1993 pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés, le phoque PARO a été tout d’abord commercialisé au Japon en 2005, puis aux États-Unis en 2009. Le robot thérapeutique Paro a été conçu pour stimuler et rassurer les malades souffrant de troubles cognitifs, d’anxiété et d’agitation importante.

 
Il pousse de petits cris de contentement quand on lui gratte la tête, cligne des yeux, bouge les nageoires. C’est Paro le phoque, un robot interactif adapté aux personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Cette peluche mesure une soixantaine de centimètres et pèse 2,5 kg. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, c’est en réalité un robot ultra-sophistiqué. Sa fourrure épaisse cache des moteurs qui actionnent ses mouvements, des capteurs mesurent la lumière environnante et les gestes, des micros détectent la tonalité de la voix et sa provenance. Toutes ces informations sont ensuite analysées par un logiciel d’intelligence artificielle qui permet à Paro de réagir de façon adaptée et de répondre à son nom.

Cet outil thérapeutique est utilisé auprès de malades souffrant de troubles cognitifs, d’anxiété, d’agitation importante ou d’isolement.

Pourquoi un phoque ?

Avoir choisi un phoque n’est pas anodin. Tout d’abord, les traits de cet animal (forme, fourrure, sons émis) inspirent confiance à travers une certaine innocence, alors que des animaux domestiques (type chien ou chat) peuvent pour certains être rattachés à des risques de griffure ou de morsure. Ensuite, peu de personnes sont familières avec la démarche des phoques et leurs caractéristiques physiques, ce qui a permis d’adapter PARO en accentuant certains traits qui joueront un rôle prépondérant dans la communication non verbale avec les malades : les yeux ont été agrandis (élément central de communication), la bouche a été affinée pour être moins agressive, la tête a été arrondie et les mouvements étudiés pour être de faible amplitude et non agressifs, le tout afin de maximiser le capital confiance et le potentiel vecteur communication de PARO. Enfin, adapter sous forme robotique la démarche d’un animal familier, donc reconnu de tous, pourrait mener à des comparaisons anxiogènes entre le réel et l’automate. Un phoque comme PARO amène au contraire la curiosité et stimule l’éveil des malades, et sa forme réconfortante permet notamment aux malades de le serrer dans leurs bras sans appréhension.

 

Vidéo : Réalisation : La Croix / Frédérique Schneider et Flavien Edenne