Les Madelinots célèbrent le loup-marin et rendent hommage à deux des leurs

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Pour cette neuvième édition du Rendez-vous loup-marin, les gens des Îles sont venus nombreux célébrer le loup-marin et rendre hommage à deux hommes de la communauté, soit Spencer Chenell, un chasseur de l’Île d’Entrée, et Yoanis Menge, chasseur et photographe engagé. C’est dans la bonne humeur, la fraternité et l’émotion que les gens se rassemblent à cette Soirée hommage devenue incontournable au fil des années.

Spencer Chenell est un homme de cœur et de mer. Dès l’âge de quatorze, il pêche avec son père et, au début de la vingtaine, il commence à chasser le loup-marin. Il se souvient qu’à l’époque ce n’était pas simple de préparer un bateau pour les expéditions de chasse. Par des jours froids d’hiver, il devait transporter le carburant de la maison au bateau à la main, mais « ça faisait partie de la job ». Spencer aime la mer, il la questionne et l’inspire à grandes respirations. Elle l’aide à être plus fort. Pour lui, le plus beau son qui soit « ce sont les glaces qui se brisent et se frappent l’une contre l’autre. » Cet homme de 82 ans profite maintenant de ses journées en s’occupant de ses animaux et de ses jardins. Passionné par son Île d’Entrée, il dit : « Les gens la quittent, mais ils reviennent toujours. Peu importe où vous allez, où vous vivez, vous vous souvenez toujours des joies de l’Île d’Entrée. »

De son côté, Yoanis Menge est un jeune homme, patient, courageux, avec un grand sens de l’humour qui a dû apprivoiser les chasseurs pour qu’ils acceptent de l’amener avec eux avec son appareil-photo. Ils ont eu raison de lui faire confiance. Il est devenu lui-même un chasseur aguerri qui, comme on dit, se met les mains d’dans. On peut voir en Yoanis la passion de la chasse à l’état brut. Armé de son appareil-photo, de son hakapik, de son fusil et de son regard, rien ne l’arrête pour changer les perceptions et montrer l’envers de la médaille. Artiste talentueux, ce photographe international a su immortaliser dans ses œuvres toute l’authenticité et la grande fierté qui remplit les peuples chasseurs de phoques. Son exposition Hakapik montre le côté humain, la vérité toute nue de la chasse aux Îles de la Madeleine, mais aussi à Terre-Neuve et au Nunavut. En 2016, Le Devoir a décrété qu’il s’agissait de la meilleure exposition solo de l’année.

Avant les hommages, les personnes présentes ont pu déguster des burgers, des rouleaux et des brochettes de loup-marin, tout en prenant le temps de côtoyer les exposants ayant un lien avec ce mammifère marin.

Photos : Gil Thériault et Yoanis Menge