Barrette, qui est âgé de 27 ans, avait aussi terminé deuxième au keirin l’an dernier, à Trinité-et-Tobago. Cette fois, l’enjeu sera rehaussé par le fait que les Championnats panaméricains constituent les premières épreuves servant de qualification pour les Jeux d’été de 2020.

« Il n’y a que 10 courses pour se qualifier. Il faut donc que j’aille gagner aux championnats, a dit Barrette, la semaine dernière.

« Après les Championnats panaméricains, toute la planification est faite dans l’espoir de gagner une médaille aux Jeux de Tokyo. (…) Jusqu’à maintenant, le travail porte fruit. Je suis mieux préparé que jamais. Je suis optimiste à fond. Il est très important pour une qualification sur deux ans de commencer du bon pied, en voyant les choses d’un bon oeil, parce que si tu n’es pas capable d’y croire, ce sera très, très difficile de l’accomplir. »

Les éditions 2018 et 2019 des Championnats panaméricains et 2019 et 2020 des Championnats du monde, ainsi que les trois meilleurs résultats lors des six Coupes du monde annuelles lors des deux prochaines années serviront de qualification pour les Jeux de Tokyo.

Aux Jeux de Rio, en 2016, Barrette avait conclu le keirin au 13e rang. Il sait que c’est dans cette discipline qu’il a les meilleures chances d’assurer sa qualification pour les Jeux de Tokyo, même s’il espère faire aussi bien au sprint.

« Je vais aller chercher des points en étant constant au keirin, a-t-il expliqué. Au sprint, je devrai être un peu plus stratégique parce que je suis moins constant. Mais quand ça va bien, ça va très, très bien. Je vais donc essayer de bien faire dans les sprints lors des épreuves qui rapportent le plus de points comme les Championnats panaméricains et mondiaux. »

Barrette ne tentera toutefois pas de se qualifier en sprint par équipes. Le Madelinot a expliqué que la délégation canadienne avait jugé à la suite de tests qu’elle ne serait pas en mesure d’obtenir sa qualification parmi les huit équipes qui se rendront à Tokyo dans deux ans. Barrette pourra donc concentrer ses efforts sur les épreuves individuelles.

« Le sprint par équipes exigeait du travail très spécifique qui m’enlevait du temps pour ma préparation en sprint et en keirin. Je vois ça d’un bon oeil », a noté Barrette, qui a quand même admis qu’il pourrait être affecté si cette décision signifiait le départ de ses collègues du centre d’entraînement à Milton, en Ontario.

Barrette a pris la direction du Mexique lundi et n’aura pas beaucoup de temps pour s’acclimater à l’altitude d’Aguascalientes avant sa première épreuve, jeudi. Familier avec cet environnement, lui qui en sera à sa cinquième visite là-bas, Barrette croit que c’était la meilleure solution pour obtenir de bons résultats aux Championnats panaméricains.

« Avec l’altitude, il y a deux options: arriver très tard ou très tôt, jusqu’à deux semaines avant les compétitions, a-t-il expliqué. Les courses changent un peu parce qu’il y a moins de résistance à l’air et les vitesses sont plus grandes. Vous devez rapidement établir l’ampleur de l’impact. J’ai seulement une journée pour le faire et après, les courses commencent.

« Je ne suis pas trop nerveux. C’est un endroit que je connais et j’adore courir au Mexique. »

Barrette prendra part au keirin, jeudi. Les premières étapes du sprint auront lieu vendredi, puis les demi-finales et les finales, samedi.