Le comportement des grandes baleines change depuis quelques années sans que les chercheurs sachent pourquoi.
Les croisières d’observation des baleines sont toujours aussi populaires dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.
Dans le parc marin, juste en face de Cacouna où se prépare un projet de port pétrolier, des centaines d’emplois dépendent de la biodiversité du lieu. Le béluga y est roi, mais ce sont les grandes baleines qui suscitent les oh! et les ah! des touristes.
Ces dernières années, les guides-interprètes notent que la fréquentation du site par les cétacés s’est toutefois modifiée.
Les rorquals communs semblent se désintéresser du secteur, relève la guide-interprète, Chantal Saint-Hilaire. « Cette année, dit-elle, on a pu reconnaître, dans le parc, en visite, à peu près 11 rorquals communs alors qu’habituellement, on parlait d’une cinquantaine. Et des fois, les visites sont un peu plus courtes qu’à l’habitude. »
La mort accidentelle de deux baleines vedettes ces dernières années, Tryphon et Capitaine Crochet, a aussi laissé un vide.
Les cachelots se font eux aussi plus rares.
D’autres espèces, dont la présence était autrefois plus inhabituelle dans le parc, y sont maintenant plus nombreuses. C’est le cas des rorquals à bosses. Gaspar, une femelle de 9 ans, est en train de devenir la nouvelle vedette des croisiéristes. De grandes baleines bleues ont aussi été observées fréquemment cet été.
« Elles se sont retrouvées, raconte Mme Saint-Hilaire quand même assez nombreuses dans un territoire assez restreint pour une période de quelques jours. »
Cette rotation des espèces comme les changements d’habitudes de fréquentation des baleines demeurent inexpliqués.
Ces questions sans réponse mobilisent plus que jamais les chercheurs comme les croisiéristes dans une mission commune de protection de l’estuaire.
La UNE : Rorqual à bosses Photo : CBC
