Fin des audiences du CCRI aux Îles

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Les trois jours d’audiences du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) portant sur les services essentiels qui devraient être offerts par la Coopérative de transport maritime et aérien advenant une grève des officiers ont pris fin mercredi aux Îles-de-la-Madeleine.

 

Les avocats de la CTMA et du Syndicat des Métallos ont terminé leurs plaidoyers sur la menace que représenterait pour la santé et la sécurité des Madelinots une éventuelle grève.

La CTMA offre trois voyages aller-retour par semaine vers l’Île-du-Prince-Édouard en hiver et six aller-retour le reste de l’année.

Dans le cas d’une grève des officiers de la CTMA, une réduction de service à trois allers-retours par semaine au printemps ou à l’été nuirait-elle à la santé et à la sécurité des Madelinots?

Les officiers estiment que non. Selon le Syndicat des Métallos, la fréquence de trois allers-retours par semaine en hiver ne semble pas poser de problème et le traversier peut fournir les services essentiels avec trois voyages par semaine en été.

« La capacité du navire à trois voyages par semaine est suffisante pour sortir le homard, rentrer et sortir les touristes, soutient le porte-parole du Syndicat des Métallos, Gordon Ringuette. Ça demande juste un peu de planification et de priorisation. »

La CTMA veut maintenir 6 voyages

Pour sa part, la CTMA a fait témoigner une dizaine de porte-paroles au cours des audiences, notamment de l’hôpital des Îles, des secteurs du tourisme et des pêches ainsi que du monde des affaires. Tous les intervenants ont plaidé pour le maintien du service à six jours par semaine.

Selon l’avocat Guy Dussault, c’est une grève « qui compromettrait la saison de la pêche et du tourisme et qui entraînerait des conséquences importantes en matière de santé publique et de détresse psychologique ».

Il estime aussi qu’une réduction de service créerait des difficultés pour les Madelinots qui doivent obtenir des soins de santé à l’extérieur des Îles-de-la-Madeleine.

L’avocat de la municipalité et de la Chambre de commerce des Îles, Fernard Deveau, soutient quant à lui que le Syndiat des Métallos se trompe de cible. « Lorsqu’on frappe sur la CTMA, c’est la population qui va être privée », croit-il.

Le maire Jonathan Lapierre et la présidente de la Chambre de commerce ont eux aussi affirmé devant le CCRI que la réduction de service aurait des conséquences catastrophiques pour les résidents.

Appel au calme

Dans le conflit actuel, le Syndicat des Métallos rapporte plusieurs cas d’agression envers les officiers de la CTMA.  « Nos membres ont été victimes de certains commentaires très négatifs et insultants », signale le porte-parole du Syndicat, Gordon Ringuette, qui appelle la population au calme.

Les négociations entre les officiers et la CTMA devraient reprendre après que la décision du CCRI sur le maintien des services essentiels sera connue dans quelques semaines.

 

 Photo :  Jean-François Deschênes