Les glaces continuent de perturber les liaisons maritimes

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La Société des traversiers du Québec (STQ) a dépêché, lundi matin, un hélicoptère pour assurer la liaison entre l’île d’Entrée et Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine. L’épais couvert de glace paralyse la desserte du traversier Ivan-Quinn, qui fait la navette quotidienne entre cette île et le reste de l’archipel.

Disposant de trois places pour les passagers, l’aéronef offre trois départs le matin et autant en milieu d’après-midi, au même tarif que le traversier. La durée du vol est d’environ 10 minutes. Le service héliporté, qui est assuré par Passport Hélico de Mascouche, sera offert du lundi au samedi jusqu’à nouvel ordre.

D’une superficie d’environ 3 km de diamètre, l’île d’Entrée, qui est séparée de l’archipel des Îles-de-la-Madeleine, est occupée par une centaine d’habitants.

Traverse Matane-Côte-Nord

La STQ a interrompu le service pour les mêmes raisons entre la Côte-Nord et Matane. La traverse qui devait avoir lieu lundi à 17h a été annulée. Son navire amiral, le Camille-Marcoux, est demeuré au port de Godbout, sur la Côte-Nord. La situation sera réévaluée ce matin en fonction de l’état des glaces.

«Les conditions de navigation sur la moitié sud du fleuve sont difficiles depuis bientôt trois semaines en raison d’une situation appelée « le phénomène du chariot », explique la directrice des communications de la STQ, Maryse Brodeur. Il se produit un cisaillement des glaces. Le bateau tente de se frayer un chemin, mais les glaces se compactent et se referment.»

Traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine

Du côté de la traverse assurant la liaison entre les deux tronçons de la route 138 reliant Tadoussac à Baie-Sainte-Catherine, entre Charlevoix et la Côte-Nord, les deux navires ont repris le service, après avoir connu plusieurs interruptions la semaine dernière.

Traverse Cap-aux-Meules-Souris

Le CTMA Vacancier, qui assure la liaison entre Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine, et Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard, a repris lui aussi le service régulier depuis vendredi, après être demeuré prisonnier de la banquise pendant près de 48 heures, la semaine dernière, avec 82 passagers à son bord et une cinquantaine de membres d’équipage. Deux brise-glace de la Garde côtière canadienne ont dû se relayer afin de le dégager des glaces. À son retour vers son port d’attache, il a été escorté tout au long de la traversée.

Navigation ardue

La navigation sur les cours d’eau du Québec est particulièrement difficile depuis le début du mois. Cependant, il ne s’agit pas d’une saison exceptionnelle, selon la porte-parole de la STQ. «Ce n’est pas une année inédite dans l’histoire de la Société des traversiers du Québec et de la navigation, observe Mme Brodeur. C’est qu’on s’était habitués, depuis les années 2000, à des hivers cléments. Mais depuis l’an dernier, c’est le retour aux conditions hivernales des années 1980 et 1990, ce qui a nécessairement des impacts sur nos traversées.»

 

 

Avec la collaboration d’André Bécu
PHOTO FOURNIE PAR PASSPORT HÉLICO