Ils se disent totalement en désaccord avec le système de gestion proposé. Celui-ci les obligerait à tenir un carnet de bord électronique ou papier faisant état de toutes leurs captures, même celles qui sont accidentelles.
Plus de 200 pêcheurs ont participé à cette manifestation devant les bureaux de Pêches et Océans à Cap-aux-Meules.
Les pêcheurs vont se réunir pour préparer la suite des choses, mais promettent de continuer leurs démarches.
Ils avaient lancé un ultimatum 48 heures plus tôt pour forcer le Ministère à revenir sur sa décision mais, il demeure sur ses positions.
275 pêcheurs ont signé une pétition
Cette industrie est très importante aux Îles, avec 325 pêcheurs. 275 d’entre eux ont signé une pétition pour signifier leur refus de se plier à cette exigence qui, selon eux, alourdirait leur tâche.
Ce nombre est significatif pour Denis Cormier, du Comité de mobilisation des pêcheurs de homard des Îles. Il mentionne que les pêcheurs ne s’opposent pas à la gestion de la ressource et qu’ils en font beaucoup déjà.
Pour M. Cormier, cette procédure ne mène nulle part.
« Ils peuvent avoir les données tous les soirs à quai quand on pèse notre homard. Savoir ce que c’est, les prises accidentelles, quand t’en a à peu près pas, ça ne donne pas grand-chose. S’ils veulent un journal électronique, qu’ils le fassent eux autres. Qu’ils s’amusent avec ça. »
M. Cormier refuse la comparaison avec les pêcheurs de la Gaspésie, qui appliquent déjà ce procédé. « Nous, c’est pas pareil. On pêche loin des côtes et les journées sont beaucoup plus longues. »
Pêches et Océans maintient sa décision
Malgré la forte opposition des pêcheurs, Pêches et Océans Canada maintient sa décision.
Selon le Ministère, la mise en place de ce système est une condition essentielle de la certification du homard à l’échelle internationale.
Pêches et Océans Canada va autoriser la formule papier cette année pour les pêcheurs qui seraient réticents au journal de bord électronique. Mais, à compter de l’an prochain, l’utilisation de la version électronique sera obligatoire pour tous.