La grande séduction de Patrick Deraspe

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Les Remparts goûteront à l’air des Îles-de-la-Madeleine ce week-end

Pour une deuxième année consécutive, Patrick Deraspe, un ancien porte-couleurs des Harfangs de Beauport et promoteur auto-proclamé des Îles-de-la-Madeleine, sera l’hôte et l’organisateur de quatre jours defestivités qui mettront en vedette des équipes de la LHJMQ au beau milieu du golfe Saint-Laurent.

Après le passage aux Îles des Cataractes de Shawinigan et des Wildcats de Moncton en août dernier, les Remparts de Québec vont s’envoler, jeudi matin, vers La Mecque québécoise des fruits de mer et des dunes.

Au même moment, les Islanders de Charlottetown montaient à bord du traversier pour une croisière entre Souris et Cap-aux-Meules.

Pour la prochaine édition, l’Armada de Blainville-Boisbriand frapperait déjà à la porte! «Une grande séduction? L’image est bonne, car les gens de la ligue ont été séduits l’an dernier, mais je dirais plutôt que nous proposons à la LHJMQ un événement unique dans un endroit unique!» émet Patrick Deraspe.

ÇA TOMBE À POINT

L’entraîneur en chef des Remparts, Philippe Boucher, admet que cette expédition maritime rompra une certaine monotonie qui s’installe chez les Remparts comme dans tous les camps d’entraînement à travers le circuit Courteau.

«Durant un camp un petit peu long [un mois], ce voyage tombe à point pour construire l’esprit d’équipe. Nous aurons deux jours de hockey et deux jours d’activités durant notre séjour là-bas. Sur la glace, nous continuerons à jeter les bases [du système de jeu] et à améliorer l’éthique de travail», explique Boucher qui en sera, comme plusieurs autres, à sa première visite aux Îles-de-la-Madeleine

ALLERGIQUE AUX FRUITS DE MER

Pendant que certains salivent à l’idée de savourer les spécialités locales, d’autres ne mettront pas en péril les ressources halieutiques. «Je suis allergique aux fruits de mer! nous informe Olivier Garneau. Je m’en suis aperçu l’an dernier quand je suis allé manger des sushis avec Adam Erne et Callum Booth. Le docteur était sûr à 95 % que ce sont les crevettes, mais comme le délai d’attente pour passer des tests d’allergie est de 18 mois, je n’en suis pas certain.»

Dans le doute, Garneau s’abstiendra donc de livrer combat à un homard. Tout comme Marcus Cuomo, possiblement l’un des rares résidents de Terre-Neuve à lever le nez sur crustacés et poissons. «Je déteste les fruits de mer!» a tranché l’attaquant de 20 ans.

DES ACTIVITÉS POUR TOUS LES GOÛTS

Patrick Deraspe et ses collaborateurs ont concocté tout un buffet d’activités pour les quatre prochains jours! En jetant un coup d’œil à l’horaire des activités, les siestes ne seront pas longues aujourd’hui et samedi!

Dès leur descente d’avion, les Remparts se délieront les muscles pendant des activités nautiques. Partie de pêche, excursions découvertes et réceptions meubleront aussi l’agenda durant lequel deux matchs de hockey seront joués au Colisée Albin-Aucoin de Fatima.

«Dès leur arrivée, les joueurs participeront à une randonnée en kayak par équipe et les activités se succéderont pendant quatre jours!» promet Patrick Deraspe dont la famille est originaire des Îles-de-la-Madeleine.

«Je n’y suis pas né, mais j’y ai passé tous les étés de ma vie! C’est un terrain de jeu extraordinaire! D’ailleurs, à l’époque où je jouais, je m’entraînais sur les plages. Courir sur le sable, y’a pas meilleure façon de se renforcer les chevilles!» assure celui qui dirige une école de hockey estivale.

Objectif: un nouvel aréna

S’il se fait discret sur les coûts de cette opération charme, assurant au passage «qu’on fera nos frais», Deraspe milite ouvertement pour la construction d’un nouvel amphithéâtre multifonctionnel sur l’archipel. «L’aréna Albin-Aucoin a été érigé il y a une soixantaine d’années. Les résidents des Îles méritent un nouvel amphithéâtre. Avec plus de sièges, on pourrait même songer un jour à amener des clubs professionnels chez nous! Et pourquoi pas les Nordiques!»

Pour les duels entre Québec et Charlottetown, les organisations souhaitent jouer à guichets fermés. Ainsi donc, quelque 1600 billets trouveraient preneurs chaque soir.

PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, MARIO MORISSETTE