Parties préparatoires: une belle vitrine pour les Îles et la LHJMQ

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Lorsqu’au début de l’année 2014, il fut contacté par Patrick Deraspe, Raymond Bolduc était loin d’être convaincu de la faisabilité du projet soumis par cet amoureux des Îles de la Madeleine.

Amener deux équipes de la LHJMQ sur cet archipel qui jaillit des flots au milieu du golfe Saint-Laurent pour y tenir des séances d’entrainement et surtout disputer des parties préparatoires, relevait de l’utopie selon le responsable de la sécurité des joueurs du circuit Courteau.

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Raymond Bolduc / PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, MARIO MORISSETTE
Le préfet de discipline Raymond Bolduc est le coorganisateur de cette tournée de la LHJMQ aux Îles de la Madeleine.

«Patrick avait organisé la visite des anciens Canadiens et il ciblait ensuite la LHJMQ. Je lui ai d’abord répondu que nos clubs n’avaient pas les moyens de dépenser 15 000 $ pour passer une week-end aux Îles», s’est rappelé Raymond Bolduc.

«Pas de problème, le financement est déjà réglé!» a rétorqué Deraspe.

«Je lui ai ensuite dressé une liste d’exigences afin que la ligue puisse accepter son projet. J’en rajoutais une nouvelle à chaque jour!», ajoute Bolduc qui croyait sûrement que les multiples requêtes refroidirait l’ardeur de son interlocuteur.

Parmi ces exigences: le transport des arbitres, l’installation des équipements nécessaires à la captation vidéo des matchs (utile pour décréter des suspensions et amendes), la présence d’un médecin à l’aréna et quoi encore.

Rien n’y fit et en août dernier, les Wildcats de Moncton et les Cataractes de Shawinigan ont profité de l’hospitalité des insulaires pour découvrir ce terrain de jeu maritime.

«Pour cette première édition, tout a été super bien été organisé et les joueurs ont apprécié leur séjour aux îles. «Ça nous prenait un club des Maritimes (Moncton) et les Cataractes ont été invités, entre autres, parce qu’ils alignaient au joueur originaire d’ici (Emmanuel Aucoin). Le jeune a reçu une ovation monstre quand il s’est présenté sur la patinoire alors que tous ses coéquipiers étaient demeurés à l’extérieur de la glace! En plus, il a compté un but.»

Inviter les Remparts de Québec et les Islanders de Charlottetown coulait d’eau de source pour cette deuxième édition.

«Québec est l’un des clubs les plus populaires de la LHJMQ alors que les gens qui viennent aux iles en voiture transitent par l’Île du Prince-Édouard.»

Visibilité intéressante

Alors que les camps d’entrainement s’éternisent et s’enfoncent aux abysses de la routine, le circuit Courteau et les Madelinots retireront des bénéfices médiatiques importants durant les prochains jours.

«La visibilité dans les médias est bonne pour les Iles de la Madeleine et bonne pour la LHJMQ. Pourquoi venir ici? Parce que nous sommes présents dans les provinces maritimes (avec des équipes dans trois provinces sur quatre).»


ÉCHANGÉ PAR BOLDUC!

À l’évidence, Patrick Deraspe n’est pas rancunier.

À l’automne de 1992, cet attaquant alors âgé de 20 ans avait été échangé des Harfangs de Beauport aux Voltigeurs de Drummondville par le directeur général des Oiseaux de l’époque, Raymond Bolduc!

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PHOTO D’ARCHIVES, LE JOURNAL DE QUÉBEC  / Patrick Deraspe dans l’uniforme des Harfangs de Beauport.

«Cette saison-là, Pat était l’un de nos meilleurs attaquants (avec les Éric Dazé, Jean-Yves Leroux, Marc Chouinard). Un événement hors-glace (dans le vestiaire) était toutefois survenu entre Patrick et un membre de notre personnel d’entraineurs. Je n’avais pas le choix, je devais l’échanger et rapidement», s’est remémoré le sexagénaire.

«Ce soir-là, on affrontait les Voltigeurs de Drummondville et j’ai conclu la transaction durant le match. Patrick en avait profité pour marquer cinq buts pour notre équipe!»

Plus Deraspe perçait le gardien ennemi, plus Bolduc se sentait petit dans ses souliers. «En retour, j’avais obtenu les services du défenseur Emmanuel Labranche et un choix de 3e ou 4e ronde. Rien de spectaculaire et après la partie, je devaisexpliquer aux journalistes pourquoi j’avais conclu ce marché (pas très favorable aux Harfangs).»

«J’ai dit qu’on avait besoin d’ajouter un défenseur à notre alignement…»

Bolduc qui négociait à l’époque avec des scribes d’expérience, s’est toujours douté que les collègues n’avaient pas gobé entièrement la couleuvre.

Deraspe a encore frais à la mémoire l’élément déclencheur de cette confrontation. «Je ne comprenais pas pourquoi quelques coéquipiers avaient obtenu un congé pendant que moi, on me le refusait. J’ai cherché à obtenir une explication. Sans succès et j’ai perdu mon calme après m’être retrouvé coincé dans mon casier.»

 

LA UNE :  PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, MARIO MORISSETTE