Après le Vendredi fou voici le Cyberlundi. Si pour certaines entreprises le web s’avère un puissant outil de vente, les commerces au détail de la région n’en saisissent pas encore toute la portée.
À l’approche des fêtes, plusieurs magasins veulent tirer profit de cette période faste. Parlez-en à la propriétaire de l’entreprise La fille de la mer, une savonnerie artisanale, à Havre-Aubert, aux Îles-de-la-Madeleine. Grâce au commerce électronique, sa clientèle provient de partout dans le monde.
Ariane Arsenault a lancé sa boutique il y a 14 ans. Elle constate qu’aux Îles les commerçants sont « un peu prisonniers des saisons ». Elle misait déjà sur les réseaux sociaux, et elle compte 50 000 abonnés sur la plateforme YouTube, où elle fait la promotion de ses produits.
Il y a un an, elle a lancé son site de vente électronique grâce à une subvention de la SADC qui a couvert 75 % des coûts. En un an, ses ventes ont augmenté de 10 000 $. Elle en est très satisfaite
Concilier travail et famille
Cette maman de trois enfants, dont un bébé de trois mois et demi, travaille à partir de chez elle. L’atelier de confection a été aménagé dans son sous-sol. Chaque semaine, elle se rend au bureau de poste expédier de 7 à 8 colis. « Pour une première année, je suis vraiment contente », dit Arianne Arsenault, qui encourage l’achat local dès qu’elle le peut même avec le commerce électronique.
La Gaspésie et les Îles loin derrière la vague
Malgré ce succès, la région dans l’ensemble ne tire pas profit de ce puissant outil de vente électronique. En effet, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine se classent au 18e rang sur les 18 régions du Québec pour la vente en ligne, selon le CEFRIO, l’organisme québécois qui soutient le développement numérique.
Cela s’explique peut-être en raison de l’âge plus élevé des gens de la région et de l’accessibilité réduit à Internet à haut débit, ce qui pourrait freiner l’achat électronique selon le CEFRIO.
Pourtant, le commerce électronique est très populaire auprès des Québécois.
Malgré tout, même les entreprises du Québec accusent un énorme retard dans le secteur de la vente en ligne, car seulement 12 % y ont recours actuellement.
D’après une entrevue d’Yves Larouche à l’émission Bon pied, bonne heure
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