Produire des oméga-3 avec le phoque gris

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Les chasseurs des Îles-de-la-Madeleine souhaitent aller de l’avant avec un projet pilote de 10 millions de dollars pour utiliser le phoque gris à toutes les sauces : graisse, viande et peau.

 
Selon l’Association des chasseurs de phoques des Îles-de-la-Madeleine, un argument majeur joue en leur faveur : la population de phoque gris a explosé. Dans les années 70, leur nombre était évalué à 10 000 bêtes. Aujourd’hui, le troupeau compte 550 000 phoques gris, et ils ont un impact important sur la ressource.

« Ce sont de féroces prédateurs, ils sont en haut de la chaîne alimentaire. Chaque phoque mange 2 tonnes de poissons et de fruits de mer par année, c’est phénoménal! »—  Gil Thériault, directeur de l’Association des chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine

 

Un ministre des Pêches plus ouvert?

SiliCycle, une entreprise spécialisée en chimie organique, compte déposer une demande provinciale de financement pour développer l’industrie du phoque gris aux Îles. Le directeur de l’Association des chasseurs de phoque compte sur le nouveau ministre des Pêches et des Océans, Hunter Tootoo, un Inuit du Nunavut, pour autoriser une chasse accrue au phoque gris sur la rive directement. Contrairement au phoque du Groenland qui lui se déplace autour de l’archipel qu’en hiver et qui est chassé sur la banquise.

« Faudra revoir la stratégie de chasse et faire en sorte qu’on soit autorisé à chasser sur les rivages avec des carabines. […] on ne veut pas exterminer les phoques, mais contrôler la population qui a explosée. On va travailler avec les scientifiques. »— Gil Thériault, directeur de l’Association des chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine

 

Augmenter les quotas

Les chasseurs demandent donc au gouvernement fédéral de moduler la réglementation pour cette chasse riveraine qui serait plus intensive. Cette chasse est déjà légale actuellement, elle requiert un permis de port d’arme et un permis de chasse au phoque valide. De plus, il faut avoir suivi le cours d’abattage en trois étapes, souligne M. Thériault.

Les chasseurs de phoques avaient présenté leur projet pilote à l’ancienne ministre des Pêches Gail Shea le printemps dernier.

D’après une entrevue d’Yves Larouche à l’émission Bon pied, bonne heure


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