Un homard bicolore extrêmement rare…

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Harley Quinn est un homard un peu particulier… Résident du Scarborough Sea Life Centre depuis 2010, la moitié de son corps est rouge, tandis que l’autre est bleue ! Le homard vient tout juste d’effectuer sa deuxième mue et ses couleurs ne font que s’intensifier.

Plutôt bleu ou rouge ? Indécis, ce homard a opté pour les deux ! Un moitié bleu foncé pour une moitié rouge. La particularité de Harley Quinn est le résultat d’une mutation génétique et les chances de découvrir un tel crustacé sont d’environ une sur 50 millions. Harley Quinn est la star du Scarborough Sea Life Centre, et il n’est pas difficile de voir pourquoi.

Pourtant, le homard en a rajouté une couche en effectuant sa deuxième mue, révélant ainsi une demi-carapace d’un bleu électrique profond.

Un spécimen extrêmement rare

L’animal, étrangement pigmenté, a été capturé en 2010 à l’est du Yorkshire, en Angleterre. Depuis, il est surveillé de très près par les équipes du centre marin. Les chances pour qu’un homard naissent avec un corps bicolore sont d’environ une sur 50 millions. Harley Quinn est d’autant plus rare que ses pinces sont de la couleur opposée aux côtés correspondant de son corps.

L’équipe du Sea Life Centre l’ont ainsi nommé en l’honneur des arlequins, qui avaient l’habitude de porter des costumes très colorés. En 2010, les experts étaient déjà ravis par la carapace jaune, rouge et noire du homard. Et depuis, son apparence s’est intensifiée à chaque mue comme on peut le voir sur la photo ci-dessus présentant Harley au milieu de ses deux anciennes carapaces. Désormais, le homard âgé de cinq ou six ans, vient de terminer sa seconde mue complète.

« Alors qu’il était noir rougeâtre sur un côté et couleur sable de l’autre, il est maintenant d’un bleu électrique profond sur un côté », détaille Amy McFarlane, du centre, au DailyMail. En effet, les homards perdent leur carapace lorsqu’elle devient trop petite pour eux. Pour cela, ils ont besoin d’un endroit calme et sûr pendant quelques jours, pour permettre à la nouvelle carapace de se solidifier.

Des carapaces colorées

Dans la plupart des cas, la couleur des jeunes homards s’intensifie à chaque fois qu’ils muent. « Dans ce cas, le processus est le même que chez tous les homards. Mais, je n’ai jamais vu de homard qui soit moitié-moitié avec un étrange transfert de couleur sur les pinces. La ligne de séparation sur son dos est extrêmement droite. C’est comme si quelqu’un avait utilisé une règle », précise le porte-parole du centre.

Cet aspect à deux tons est en réalité le résultat d’une mutation génétique. Les deux côtés de l’animal se sont développées indépendamment. Et l’un deux ne possède pas de crustacyanine, la protéine responsable de la couleur bleue. En revanche, ce côté possède bien le pigment rouge appelé astaxanthine.

« La sélection pour la pigmentation commence dès la première division cellulaire de l’embryon. Les gènes liés à un pigment sont partis avec une cellule alors que les gènes de l’autre pigment sont partis avec l’autre », explique Ed Baker du Bureau des Programmes Marins, à l’Université de Rhode Island.

Vulnérable aux prédateurs

Le Sea Life Centre précise que l’aquarium a déjà, par le passé, recueilli des homards albinos. En effet, la couleur particulière d’Harley est plus rare qu’un homard bleu ou jaune, mais elle est plus fréquente que celle d’un homard albinos ou rouge brillant.

Des recherches menées par l’Université du Connecticut ont montré que la mutation génétique qui rend les homards bleus est due à la présence d’un nombre trop important de protéines crustacyanine. Les experts estiment ainsi que ces dernières, combinées à l’autre protéine rouge, créent cette couleur saisissante.

« D’autres homards aux couleurs inhabituelles ont déjà été découverts, mais Harley est remarquable car il possède deux couleurs séparés par une ligne parfaitement droite », détaille Amy McFarlane. Bien que physiquement différent, Harley Quinn a exactement le même comportement que n’importe quel homard.

Dans le milieu naturel, en revanche, sa couleur le rend beaucoup plus vulnérable aux prédateurs mais il semble avoir réussi à y échapper jusqu’à sa capture. A l’abri des prédateurs, il devrait encore vivre 60 ou 70 ans.

Photo: AP

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