Presque tous les cégeps de l’Est du Québec en grève

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Des jeunes des trois régions de l’Est du Québec prennent part au mouvement contre la hausse des droits de scolarité.Ils sont des centaines à manifester dans les rues de Montréal et encore plus nombreux à avoir érigé des piquets de grève devant leurs institutions d’enseignement.Plus de 400 jeunes du Bas-Saint-Laurent, des étudiants de l’UQAR, des cégeps de Rimouski et de La Pocatière, sont partis pour Montréal, mercredi soir, pour participer à la grande manifestation étudiante contre la hausse des frais de scolarité.Sur la Côte-Nord, des dizaines d’étudiants des deux cégeps, ceux de Baie-Comeau et de Sept-Îles, sont montés à bord d’autobus nolisés en direction de Montréal, mercredi soir. Même chose à Matane, où l’association étudiante avait aussi nolisé un autobus pour se joindre au mouvement de contestation.Grèves localesDes étudiants protestent contre le dégel des frais de scolarité Des étudiants protestent contre le dégel des frais de scolarité (archives)À Sept-Îles, ils étaient une vingtaine, jeudi matin, à bloquer l’accès au cégep. La présidente de l’association étudiante, Marjorie Lemire-Garneau, fait valoir que la région souffrira la hausse des droits de scolarité. Il y aura moins d’étudiants qui vont choisir l’université, explique l’étudiante, ou ils vont choisir de travailler pour payer l’université. « Or, on sait qu’il y a 50 % des étudiants qui vont travailler, ne retournent pas aux études », conclut Mme Lemire-Garneau.À Baie-Comeau, la direction générale a sommé les enseignants de se présenter, sous peine de sanction. Le président de l’Assemblée générale étudiante, Yvan Tremblay-Morneau, indique que les enseignants et les trois syndicats ont refusé de franchir les piquets de grève. « Il n’y aura pas de cours à Baie-Comeau ce matin, et il n’y en aura probablement pas demain non plus », a assuré l’étudiant.En Gaspésie, ils sont des centaines d’étudiants des collèges de Gaspé, de Matane et d’Amqui à avoir érigé des piquets de grève.À Matane, comme à Baie-Comeau, des enseignants sont venus appuyer les jeunes qui étaient une centaine à manifester devant les portes du cégep. Mardi, plus de 40 % des étudiants du cégep de Matane ont participé à l’assemblée générale au cours de laquelle le mandat de grève a été voté à l’unanimité.À Gaspé, où les étudiants étaient aussi dehors, jeudi matin, Vincent-Olivier Bastien de l’Association étudiante souhaite le soutien de tous les citoyens. « On a une vingtaine de partenaires de développeurs de la Gaspésie qui se sont positionnés contre la hausse des frais », affirme M. Bastien.À Rimouski, tôt le matin, les étudiants, vêtus de tuques rouges, étaient déjà nombreux devant l’UQAR à brandir leurs pancartes et à crier leurs slogans. Même si les étudiants ont obtenu l’appui d’une centaine de groupes syndicaux, la Ville de Rimouski a refusé cet automne de les appuyer.Pour sa part, le premier ministre Jean Charest fait valoir que les droits de scolarité sont moins dispendieux au Québec qu’ailleurs au pays. Le gouvernement ajoute que les étudiants québécois doivent aussi contribuer à améliorer le financement universitaire.Cette année, un étudiant universitaire ou ses parents payeront près de 2200 $ en droits de scolarité. Dans six ans, la facture s’élèvera à près de 3800 $.Pour les étudiants en provenance de régions éloignées comme celles de l’Est du Québec, se rendre à l’université après deux ou trois ans de cégep est encore plus coûteux puisque s’ajoutent souvent à la note finale le coût du logement, des frais de subsistance et de matériel scolaire. Nombre d’étudiants des villages et petites villes du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte-Nord doivent quitter leur milieu pour suivre la formation collégiale et arrivent déjà endettés aux portes de l’université.L’Est du Québec compte une seule université, située à Rimouski.

 

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