Le prix des appâts explose

Publicité

Articles similaires

 

Les pêcheurs de crabe et de homard des Îles-de-la-Madeleine devront dépenser plus de 5 millions de dollars pour acheter des appâts de l’extérieur ce printemps.

Jusqu`à tout récemment, les Madelinots capturaient eux-mêmes les appâts, essentiellement constitués de hareng et de maquereau, deux poissons devenus rares dans le golfe St-Laurent.

Les consommateurs trouvent difficilement du maquereau en épicerie et les pêcheurs n’en ont pas plus pour appâter crabe et homard selon le pêcheur Ghislain Cyr : « C’est sûr que l’appât est un gros problème, à peu près pour tout l’est du Canada parce qu’il y a un manque de ressource. Il y a un problème avec le maquereau certain. »

Les poissons qui servent traditionnellement d’appât sont devenus très rares selon Jérôme Laurent de l’équipe de recherche du Groupe Mérinov. Il estime qu’il est urgent de trouver des appâts de remplacement pour les 400 pêcheurs des îles de la Madeleine : « Ils doivent importer l’équivalent de 5 millions de dollars d’appâts qui viennent de l’extérieur. Ça vient de Terre-Neuve, ça vient des Maritimes et bien sûr à des prix qui ne cessent de monter et à des prix que les pêcheurs ne peuvent pas contrôler. »

Le maire des Îles et président de la Table des pêches et de la mariculture, Joël Arseneau parle d`une véritable fuite de capitaux. La piste privilégiée est l’utilisation de résidus d`usines des îles pour fabriquer des appâts, mais ce n`est pas si simple. « Personne n’a réussi à mettre au point un appât vraiment efficace, beau, bon, pas cher », ajoute Jérôme Laurent.

Les pêcheurs s’inquiètent. De l’avis de Ghislain Cyr, au-delà des coûts supplémentaires, c’est l`ensemble de l’écosystème du golfe St-Laurent qui est en péril.

 

 

Pour en savoir plus cliquez ici