Est du Québec : petite victoire sur le déclin démographique en région

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La situation démographique s’améliore dans l’Est du Québec. La Côte-Nord et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine ont gagné des immigrants en 2010-11 tandis que le Bas-Saint-Laurent connait son meilleur bilan migratoire des cinq dernières années.Les 25-44 ans ont été nombreux à s’installer sur la Côte-Nord en 2010-2011. À ces arrivées, ce sont ajoutés les retours d’anciens résidents, maintenant retraités.C’est la première fois en plus de 20 ans qu’il y a un nombre plus important de gens qui s’installent sur la Côte-Nord que de gens qui décident de partir.L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) attribue cette hausse au boom minier qui amène des travailleurs d’un peu partout de la province vers la Côte-Nord. Démographe à l’ISQ, Jean-François Lachance souligne que la région se démarque sur cet aspect. « C’est à peu près la seule région où on a vu une augmentation du nombre de personnes qui viennent s’établir dans cette région en provenance des autres », indique M. Lachance.Malgré ce succès, la conseillère en développement de l’organisme Innovation et développement Manicouagan, Cathy Hamel, considère que l’intégration est parfois difficile pour les nouveaux arrivants. « Les gens arrivent dans la région, connaissent peu de personnes ou pas du tout de personnes. Ils ont de la misère à s’intégrer dans leur milieu. Ils ont de la misère à se trouver de bons amis et trouver des choses à faire », observe la conseillère en développement.De jeunes familles s’installent en GaspésieDepuis des années, des organismes régionaux travaillent donc à attirer de nouveaux arrivants et à les soutenir. C’est le cas, entre autres, de la Commission jeunesse de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineLa région présente un profil migratoire positif pour une seconde année consécutive.Selon l’ISQ, la Gaspésie-Les îles présente un gain net de 99 personnes. L’ISQ souligne aussi le retour des jeunes de 25-35 ans. Le président de la Commission jeunesse Gaspésie-Les Îles, Jean-François Tapp, raconte qu’il n’aurait pourtant pas cru cela possible il y a peu.Il rappelle que dans les années 1990, plusieurs ont quitté la région. Lui-même l’a fait pour ses études et puis, ajoute M. Tapp, toute sa famille a suivi. « Ils se sont installés à Québec et ils sont toujours là aujourd’hui », constate le président de la Commission jeunesse de la Gaspésie et des Îles.Il considère que la région récolte ainsi des années de travail pour renverser la tendance au déclin et inciter des jeunes Gaspésiens et Madelinots à revenir s’installer dans leur région d’origine.L’action a porté ses fruits, note Jean-François Tapp: « Les jeunes de ma génération, les 25-35 ans reviennent dans la région, s’établissent. Ils reviennent surtout avec un (ou une) conjoint rencontré dans une autre région. »Peu de pertes au Bas-Saint-LaurentLe phénomène du retour semble s’étendre aussi au Bas-Saint-Laurent qui est presque parvenu à équilibrer son solde migratoire. La région a perdu seulement 28 résidents l’an dernier comparativement à une moyenne de 355 départs au cours des cinq ans précédents. Comme en Gaspésie, c’est le retour des jeunes familles qui est en partie responsable du phénomène. C’est tout nouveau pour la région, souligne le démographe Jean-François Laplante.Toutefois, les gens âgés de 45 à 64 ans, qui choisissent le Bas-Saint-Laurent pour vivre, viennent aussi pallier les départs, plus importants chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, selon le porte-parole de l’ISQ. « Les régions qui attirent dans ce groupe d’âge sont généralement des endroits de villégiature », constate le chercheur.Rôle des études et de l’emploiAu Bas-Saint-Laurent, deux MRC sur huit ont un bilan migratoire positif soit Rimouski-Neigette et Rivière-du-Loup. Ce sont d’ailleurs deux secteurs où la présence des établissements d’enseignement postsecondaire est importante, ce qui permet de retenir un peu plus les jeunes de moins de 24 ans.L’ISQ retient d’ailleurs trois principaux facteurs pour expliquer les départs soit les études, un nouvel emploi et rejoindre le conjoint pour fonder une famille.La disponibilité de 18 000 emplois d’ici 2015 au Bas-Saint-Laurent dont 16 000 pour combler des départs à la retraite devrait donc contribuer à maintenir le solde migratoire de la région près du niveau d’équilibre.L’Institut de la statistique du Québec a analysé les mouvements migratoires de 208 000 Québécois au cours de la dernière année.

 

 

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