Le cancer est toujours le tueur no 1

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Le cancer demeure le principal ennemi des Madelinots. Selon le dernier bilan de l’Institut de la Statistique du Québec (ISTQ), 42 % des mortalités survenues dans l’archipel ont été causées par cette maladie.En comparaison, le taux moyen de décès liés aux cancers dans le reste de la province est de 32 %.De quoi conforter encore une fois la croyance, répandue chez les insulaires, qui veut justement que le cancer soit plus présent chez eux, qu’ailleurs au Québec.Aux Îles, ce constat se répète pourtant d’année en année. Ainsi, en 2005, une étude de la Direction de la santé publique de la Gaspésie et des Îles révélait cette inquiétante tendance. Déjà à cette époque, les autorités de la santé montraient du doigt comme grand responsable, une alimentation déficiente, étroitement liée aux habitudes de vie des Madelinots.La consommation de poissons salés et fumés et une diète plus pauvre en fruits et légumes constituent selon le directeur de la Santé publique de l’Agence de Santé régionale, Christian Bernier, la voie royale vers les cancers de l’estomac, du côlon et du pancréas. Ce sont ces trois maux qui affligent de plus en plus les personnes âgées des Îles.Le dernier bilan tiré des données compilées par l’ISTQ révèle en effet que les cancers gastriques sont à la hausse.L’étude portant sur l’état de santé et de bien-être relève que « pour la première fois depuis le début des années 80, les Madeliniennes enregistrent une surmortalité due aux cancers par rapport aux Québécoises, laquelle est principalement attribuable au surplus de décès liés aux cancers du pancréas, de l’estomac et du corps de l’utérus. »Le cancer du poumon causé par le tabac est par contre en diminution chez les hommes, mais il n’a cependant pas été détrôné. Il demeure le principal tueur dans l’archipel. 

 

D’autres constats inquiétantsLa direction de la santé publique des Îles note également des prévalences élevées d’embonpoint et d’obésité. Elle s’inquiète aussi de la progression du diabète, « une maladie par surcroît plus fréquente sur ce territoire qu’au Québec », peut-on lire dans le rapport.De la même façon, la population insulaire obtient pour une première fois depuis le début des années 80, une espérance de vie inférieure à celle des Québécois.Cette situation nouvelle est principalement « attribuable à des décès chez des jeunes de moins de 25 ans, notamment dans des accidents de transport ».Malgré tout, constate Christian Bernier, plusieurs indices pointent dans la bonne direction. La scolarité est à la hausse, les maladies cardio-vasculaires sont en diminution tout comme le nombre de maternités chez les adolescentes.Enfin, un tissu social serré et un fort sentiment d’appartenance aident les madelinots à vieillir en meilleure santé.

 

D’après un reportage de Line Danis

 

 

 

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