Le PQ tente de s’associer à la Coalition Saint-Laurent

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La candidate du PQ aux Îles-de-la-Madeleine, Jeannine Richard, suscite la controverse en voulant allier la Coalition Saint-Laurent à la position de son parti sur l’exploitation des hydrocarbures dans le golfe.Lors d’un débat organisé par l’organisme Attention Frag’Îles et le comité ZIP des Îles, Mme Richard a indiqué que si son parti formait le prochain gouvernement, le PQ entendait faire de la Coalition leur principal consultant en matière d’exploitation des énergies fossiles.Cette position du Parti québécois a été vivement dénoncée par la candidate de Québec solidaire aux Îles-de-la-Madeleine, Yvonne Langford.Mme Langford a rappelé lors des échanges, mercredi soir, que la Coalition Saint-Laurent avait toujours préféré n’être associée à aucun parti politique. « C’est une grave tentative de récupération d’un organisme qui fait tout pour demeurer indépendant », a accusé la candidate de QS.

La Coalition a d’ailleurs publié un communiqué, jeudi matin, pour réaffirmer sa stricte neutralité politique. L’organisme rappelle que son principal objectif est l’imposition d’un moratoire sur l’exploitation des hydrocarbures dans le golfe. La Coalition indique par ailleurs que son expertise développée au fil des ans est disponible à tous et vise principalement à sensibiliser les gens sur la fragilité de l’écosystème du golfe du Saint-Laurent.Selon le communiqué publié par Annie Landry, une militante écologiste membre D’Énergies alternative, le candidat du PQ dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, Daniel Breton, souhaitait obtenir l’appui de quatre citoyens engagés dans le dossier de l’exploitation du site Old Harry.Des discussions sur cet appui ont été entamées entre M. Breton, écologiste reconnu et fondateur du mouvement Maîtres chez nous XXIe siècle, et Marjorie Lapierre et Annie Landry d’Énergie Alternatives, Martin Poirier et Stéphane Poirier de Non à une marée noire.Les quatre citoyens militants ont demandé au PQ de s’engager à analyser le dossier de l’exploitation des énergies fossiles sous l’angle de l’acceptabilité sociale, des bénéfices nationaux et de la responsabilité environnementale, mais aussi de s’allier à la Coalition.Ce que le PQ aurait accepté, selon Annie Landry. D’où la déclaration de la candidate Jeannine Richard, lors du débat.« On avait besoin d’une garantie nouvelle de la part des partis que nos conseils comme citoyens engagés soient entendus, et ce fut le cas. On est bien contents », a commenté Mme Landry sur les ondes de Radio-Canada, jeudi matin.La chef du Parti québécois Pauline Marois ne serait pas intervenue publiquement dans ce dossier.Débat sur les enjeux environnementauxAnnie Landry était par ailleurs parmi les organisateurs du débat de mercredi soir sur les questions environnementales aux Îles-de-la-Madeleine.Plusieurs sujets, stratégie énergétique pour les Îles et pour le Québec, exploitation des hydrocarbures dans le golfe, de la création d’une aire marine protégée dans le golfe et le soutien aux organismes environnementaux, ont été abordés, mais c’est l’exploitation du gaz naturel dans le sous-sol des Îles et du pétrole du gisement Old Harry qui ont mobilisé toute l’attention.Sans prendre position sur la question, le candidat d’Option nationale Jonathan Godin a défendu la nationalisation du gaz et du pétrole. Il a aussi précisé que son parti ne se lancerait pas dans le forage du sous-sol de l’archipel sans acceptabilité sociale. La candidate de Québec solidaire, Yvonne Langford, a pour sa part réitéré son non au gaz et au pétrole. Outre son alliance avec la Coalition Saint-Laurent, le Parti québécois a indiqué qu’il entendait réévaluer le permis de forage de Gastem.Sur d’autres fronts environnementaux, le candidat de la Coalition avenir Québec, Georges Painchaud, a lancé l’idée de la création du premier corps policier environnemental du Québec. « Pis ça va être aux Îles-de-la-Madeleine, je peux vous le garantir », a indiqué le candidat.Pas en reste, le député sortant et candidat libéral, Germain Chevarie, a réitéré l’approche d’extrême prudence de son gouvernement en matière d’environnement en mettant de l’avant la création d’une aire marine protégée autour de l’archipel. « C’est un actif pour les Îles en termes de protection, de conservation, de mise en valeur de promotion et d’éducation c’est possiblement une quinzaine d’emplois », a fait valoir M. Chevarie.Selon un des organisateurs, Guy Martinet du Comité Zip Îles-de-la-Madeleine, dans l’ensemble, les candidats ont une connaissance assez variée des dossiers. « Tous les candidats étaient très préparés et ont démontré qu’ils étaient préoccupés par l’environnement, que c’était lié à l’économie et à la santé », a conclu M. Martinet.

 

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