Dominik Langford – Des Îles de la Madeleine à Hay River

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Qu’est-ce qui a bien pu faire traverser une jeune enseignante francophone du fleuve St-Laurent au Grand Lac des Esclaves? Dominik Langford raconte son périple.

Dominik Langford n’a pas froid aux yeux, comme tant d’autres, elle a pris l’initiative de traverser le Canada, pour une nouvelle aventure. Avant de venir s’établir dans le Nord, la jeune femme a acquis de l’expérience à Montréal et dans son coin de pays. Après des études en enseignement en adaptation scolaire, l’enseignante a travaillé deux ans dans des écoles défavorisées et multiculturelles de la région montréalaise. Elle est par la suite retournée aux Îles de la Madeleine pour deux autres années. « J’avais beaucoup d’amis dans les Territoires du Nord-Ouest, surtout à Yellowknife. J’avais le goût de me lancer dans l’aventure, de sortir de ma zone de confort », raconte Dominik Langford.Total dépaysement

Cette dernière est venue s’installer à Hay River avec ce désir d’être dépaysée. La magie a eu tôt fait d’opérer sur l’enseignante et le dépaysement fût absolu. « La première soirée, je ne savais pas trop où aller. Mon réflexe a été de faire le tour de la ville, de l’entrée à la sortie, pour évaluer la superficie », mentionne Mme Langford.

Ce n’est qu’après avoir rencontré le personnel enseignant de l’école Boréale que la perception de la Madelinienne sur la ville a changé. La gentillesse et l’accueil reçu l’ont particulièrement touché. « J’avais regardé quelques photos de mes amis qui habitent les TNO avant de venir ici. Regarder des photos ce n’est pas comme d’être là, sur place. Je m’étais fait une idée de l’endroit, mais ce n’était pas concret », ajoute l’enseignante.

Dominik Langford est impatiente de vivre le froid « pour voir jusqu’à quel point c’est froid! » ainsi que de réaliser que les jours raccourcissent.Récemment établie, la jeune femme se donne encore le temps de s’acclimater au 60e parallèle. Tous comme ses élèves qui ont franchi le pas de la maternelle vers la 1re année, Dominik devra s’adapter à sa nouvelle situation. Pour l’instant, ce qui est le plus difficile pour elle est de ne pas toujours être capable de joindre sa famille. « Il y a trois heures de décalage entre les Îles de la Madeleine et Hay River et c’est difficile de rejoindre mes amis et ma sœur. J’ai l’impression d’être dans une autre vie », confie-t-elle. Néanmoins, cette dernière n’est pas complètement seule dans l’aventure puisque sa mère l’accompagne. Elle qui avait toujours rêvé de visiter le Nord a profité de l’occasion pour se joindre au périple.Objectif : Francisation

Enseignante en adaptation scolaire, Dominik Langford a l’habitude des difficultés d’apprentissage et d’écarts de comportement. À l’école Boréale, dans sa classe de 1re et 2e années, elle fait face à un défi d’un autre ordre; celui de la francisation. « Je réalise que le niveau de français n’est pas le même pour tous les élèves de la classe. Il y en a certains qui ont plus de difficultés à s’exprimer en français. Je vais toujours devoir garder à l’esprit que pour plusieurs de ses enfants, leurs parents ne sont pas francophones », explique Mme Langford. L’adaptation linguistique sera également une aspiration de l’enseignante qui souhaite améliorer ses habiletés en anglais.Enfin, les yeux de la francophone s’illuminent lorsqu’elle pense à toutes les activités qui l’attendent : la pêche sur glace, les promenades en motoneige, l’introduction à l’artisanat local. Elle et sa mère comptent également visiter les différentes communautés des Territoires du Nord-Ouest.

Source : L’Aquilon