Exploitation des hydrocarbures : des consultations controversées aux Îles-de-la-Madeleine

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L’Office Canada Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers tient aux Îles-de-la-Madeleine la deuxième des quatre consultations prévues au Québec. Cette démarche se trouve toutefois déjà remise en question par les écologistes et des élus.Ces consultations visent tous les projets d’exploration et d’exploitation pétrolière prévus en mer à l’ouest de Terre-Neuve. Les questions ont été nombreuses dans l’archipel, où les craintes sont vives face au projet de Corridor Resources, qui compte exploiter le gisement Old Harry dans le golfe Saint-Laurent, à 80 kilomètres seulement de ses côtes.La consultation a commencé officiellement mardi soir avec une première rencontre où étaient réunis, les représentants de la Table de concertation sur les hydrocarbures des Îles-de-la-Madeleine, des élus et aussi la Coalition Saint-Laurent.Mercredi après-midi, une quarantaine de personnes ont participé à une deuxième rencontre d’information, dont plusieurs étaient issus des associations de pêcheurs et l’industrie touristique. Mais déjà, la consultation est qualifiée de bâclée et de rendez-vous manqué.

« C’est vraiment malheureux parce que je dois dire que les attentes étaient énormes. » — Danielle Giroux, porte-parole d’Attention FragÎles

L’organisme Attention FragÎle demande même une autre consultation avant le dépôt du rapport final. « Je vous rappelle que les gens avaient demandé une commission d’examen qui est une étude sur l’ensemble du golfe, étudiant tous les aspects du golfe, mais avec des consultations approfondies des communautés côtières. On est très très loin de ça. » a déploré la porte-parole de l’organisme Attention FragÎle, Danielle Giroux.De son côté, la Coalition St-Laurent craint aussi que l’Office Canada-Terre-Neuve-Labrador sur les hydrocarbures extracôtiers manque de temps, alors que son rapport final est prévu pour la fin de 2013. On craint aussi qu’il ne soit pas au diapason avec celui du Québec, prévu pour la fin de l’année 2012.« On leur a demandé, avez-vous des contacts avec Genivar, est-ce que peut-être, les conclusions de Genivar vont aller à l’encontre des vôtres et pourtant vous partagez la même frontière. Ils ont été un peu embêtés je vous avoue, on a senti qu’il n’y avait pas de contact avec ce qui se fait du côté de Genivar », a déclaré la responsable du dossier pétrole de la Coalition Saint-Laurent, Sylvain Archambault.La consultation grand public se poursuit mercredi soir jusqu’à 21 h.

D’après le reportage de Martin Toulgoat

 

 

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