Les Madelinots invités à marcher contre la réforme de l’assurance-emploi

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La mobilisation s’organise aux Îles-de-la-Madeleine contre la réforme de l’assurance-emploi.Après la marche de samedi dernier qui a rassemblé Acadiens et Gaspésiens sur le pont J. C. Van Horne entre Campbellton et Pointe-à-la-Croix, c’est maintenant les Madelinots qui sont appelés samedi prochain à démontrer leur opposition aux nouvelles dispositions du programme.Manifestation contre la réforme de l’assurance-emploi à Pointe-à-la-Croix. Manifestation contre la réforme de l’assurance-emploi à Pointe-à-la-Croix.À l’instar du député néo-démocrate à la Chambre des communes, Philip Toone, la députée des Îles-de-la-Madeleine à l’Assemblée nationale, Jeannine Richard, qualifie la réforme d’inacceptable.Jeannine Richard rappelle que la réforme réduira les prestations des chômeurs fréquents et les obligera à accepter des emplois moins bien rémunérés et dans des domaines hors de leur champ de compétence.Elle craint que plusieurs travailleurs décident de s’exiler.Jeannine Richard souligne que le travail saisonnier est une assise importante de la vie économique des Madelinots. Si les gens pouvaient se trouver un emploi à temps plein, le travail saisonnier serait toujours un problème, indique la députée. « Les entreprises, poursuit-elle, n’auraient plus le personnel qualifié pour faire fonctionner les usines, les attraits touristiques. Les restaurants auraient de la misère à trouver de la main-d’oeuvre, il faut maintenir ce système de travail saisonnier, pour notre économie c’est essentiel. »Plus tôt ce mois-ci, dans un communiqué en appui à la position de la Fédération québécoise des municipalités, le maire des Îles, Joël Arseneau a aussi fait part de ces craintes devant les conséquences possibles des modifications du programme d’assurance-emploi.Le maire des Îles estime que la réforme risque d’accentuer la précarité financière des familles, d’entraîner une perte d’expertises pour les entreprises et de déstructurer l’économie des régions.Le porte-parole d’Action Chômage Pabok, Gaétan Cousineau abonde dans le même sens. À son avis, plusieurs éléments ne tiennent pas compte de la réalité des régions.De plus, note M. Cousineau, la réforme générera des lourdeurs administratives qui décourageront les travailleurs saisonniers de retirer des prestations d’assurance-emploi.Une économie différenteL’économie de l’archipel comporte effectivement plusieurs particularités.Plus de 7000 Madelinots occupent un emploi. Parmi eux, 23 % travaillent dans le secteur des ventes, des services, ce qui englobe la restauration et l’hôtellerie. Les pêches arrivent au second rang des principaux secteurs d’activités des Madelinots.Îles-de-la-Madeleine Bateau de pêche aux Îles-de-la-MadeleineQuelque 17 % de la population active des Îles, soit environ 2000 personnes, travaillent dans le domaine des pêches, comparativement à 4 % dans le reste du Canada.L’économie locale est donc très dépendante du secteur des pêches.Même chose pour le tourisme.Bon an, mal an, les Madelinots accueillent plus de 50 000 visiteurs durant la saison estivale, soit presque 3,9 visiteurs par habitant. Comparativement, le Canada reçoit 0,58 visiteur par Canadien. Le secteur touristique procure de l’emploi à environ 1400 Madelinots.En fait, les industries de la pêche et du tourisme emploient plus de 50 % de la population active totale et la majorité des travailleurs de ces deux secteurs est à l’emploi de mai à septembre.Conférences en coursLa manifestation de samedi 3 novembre à Cap-aux-Meules est organisée par différences organisations communautaires, syndicales et politiques.Cinq conférences organisées par le comité Action pauvreté et inclusion sociale des Îles de la Madeleine auront d’ailleurs lieu, mardi et mercredi, de Grande-Entrée à Havre-Aubert pour informer les Madelinots des impacts des modifications du régime. Le porte-parole d’Action Chômage Pabok, Gaétan Cousineau, expliquera les impacts des récentes modifications.

 

 

 

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