Radio-Canada : les élus de la Gaspésie-Les Îles déposent un mémoire au CRTC

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Dans un mémoire déposé au CRTC dans le cadre du renouvellement de la licence de Radio-Canada, la Conférence des élus de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CREGIM) demande une amélioration des services radio, télévision et internet de Radio-Canada sur le territoire.La CREGIM présente un mémoire très critique à l’endroit du diffuseur public.La Conférence régionale des élus revient dans son rapport sur les diverses démarches qu’elle a entreprises au cours des années pour sensibiliser la direction de Radio-Canada aux carences de la couverture journalistique régionale qui, depuis la fermeture de la station de télévision de Matane en 1990, s’effectuait à partir de Québec.En 2005, la Conférence rappelle qu’une douzaine d’organismes de tout le territoire ont même organisé une conférence de presse sur la faible couverture régionale de la société d’État. La CREGIM revient aussi sur les résultats du sondage qu’elle avait commandé à la firme Segma sur l’auditoire de Radio-Canada et sa satisfaction envers les services régionaux de Radio-Canada. Les répondants s’y déclaraient en général (7,4 répondants sur 10) moins satisfaits des nouvelles régionales et locales que des nouvelles nationales et internationales.Nouvelle station bienvenueLa CREGIM se dit heureuse de la réouverture d’une station régionale de télévision à Rimouski.L’organisme considère que c’est un pas dans la bonne direction : « Radio-Canada démontre qu’il comprend l’importance capitale d’être près de l’action en matière de journalisme. » Toutefois, la CREGIM note que la décentralisation attendue de la couverture journaliste ainsi que l’amélioration du service aux Îles-de-la-Madeleine ne se sont pas matérialisées.L’ouverture de la station de télévision, à Rimouski, en août dernier, n’a pas permis, selon la CREGIM, « de remarquer une amélioration de la couverture journalistique ».Les élus de la Gaspésie et des Îles relèvent que la réalité de la population gaspésienne est trop différente de celle d’une ville de services comme Rimouski pour qu’une couverture journalistique centralisée soit pertinente.En télévision, ils observent que trois vidéastes-journalistes, soit à Matane, à Gaspé et à Carleton, couvrent tout le territoire. Il manque, selon la Conférence, une couverture journalistique télévisuelle aux Îles-de-la-Madeleine, visuellement absente du téléjournal de l’Est du Québec.Les Îles, notent les élus, ne devraient pas être branchées sur les nouvelles de Montréal, mais sur celles de l’Est du Québec.Une radio pas toujours présenteÀ la radio, la Conférence constate une couverture trop importante des sujets locaux au détriment de sujets régionaux qui ont un impact sur l’économie.L’organisme critique aussi les choix éditoriaux du diffuseur public lors des couvertures nationales. « Trop souvent, ces reportages couvrent des événements dont la pertinence sociale s’avère pour le moins douteuse », écrit la CREGIM dans son mémoire.Les élus estiment que les événements de la région sont souvent couverts de manière sporadique. « On a fait une conférence de presse cet après-midi pour parler justement de Radio-Canada et on n’avait aucun journaliste ni radio ni télévision de Radio-Canada », relève le président de la CREGIM, lors d’une entrevue sur les ondes de la radio de CBGA Gaspésie-Les Îles.L’organisme souligne que seulement deux journalistes sont assignés à la radio dans la région, l’un basé à Gaspé et l’autre aux Îles, tandis que la salle de Matane en compte trois.Dans la foulée, les élus de la Gaspésie et des Îles constatent que la station de radio CBGA Gaspésie-Les Îles couvre deux fois plus de sujets en provenance des MRC de Matane, de Mitis et de la Matapédia, situées au Bas-Saint-Laurent, qu’en provenance des six MRC de la région Gaspésie-Les Îles. Ils souhaitent que les ressources journalistiques soient mieux réparties et qu’un journaliste rattaché à la radio soit assigné à la Baie-des-Chaleurs.Par ailleurs, la Conférence remarque que des six MRC de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, seulement La Côte-de-Gaspé est officiellement desservie par Espace musique.De même, les localités situées, à l’ouest de la MRC d’Avignon, de Nouvelle jusqu’aux Plateaux de la Matapédia, ne peuvent capter la bande FM de Radio-Canada et donc n’ont pas accès ni à la Première Chaîne ni à Espace Musique. « Il faut que la situation soit régularisée pour que tout le monde ait accès à Radio-Canada en Gaspésie », croit le président de la Conférence des élus, Bertrand Berger.Rôle rassembleurLes membres de la Conférence reviennent aussi sur la refonte du site Internet de l’Est-du-Québec et de la disparition de la section réservée au territoire de la Gaspésie-Les Îles. En plus, disent-ils, de constater une diminution des nouvelles en provenance de la région, ils déplorent que ces nouvelles soient « diluées par les actualités du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord ».En conclusion dans ce mémoire au CRTC, la CREGIM souligne le rôle rassembleur de Radio-Canada et souhaite d’abord et avant tout une meilleure répartition des effectifs sur le territoire.Ce mémoire a déjà été remis à la direction de Radio-Canada, l’an dernier, mais les réponses reçues ont été jugées insatisfaisantes.La CREGIM a transmis ses recommandations au CRTC.

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