Les centres de la petite enfance situés en région pourraient être plus touchés par les compressions du gouvernement du Québec, que ceux des grands centres.La ministre de la Famille, Nicole Léger, a annoncé des réductions de 56 millions de dollars au budget des garderies, dans l’objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire. Le directeur du Réseau de services à la petite enfance de l’Est du Québec, Simon Dufresne, estime que les conséquences de ces compressions pourraient être lourdes pour les CPE des régions.
« C’est un drôle de hasard, on fait des coupures de plusieurs millions en CPE, puis en même temps, on annonce les maternelles 4 ans. » — Simon Dufresne, directeur du Réseau de services à la petite enfance de l’Est du Québec
Il affirme que les CPE pourraient devoir fusionner, afin de réduire leur personnel administratif. « Ce sera très difficile, parce qu’il y avait déjà beaucoup d’efforts qui avaient été faits au niveau de la rationalisation des dépenses. Ça va être de plus en plus compliqué. On avait déjà coupé des heures », rappelle Simon Dufresne.Il ajoute que les heures des conseillères pédagogiques, qui conseillent les éducatrices, pourraient aussi être réduites en raison de ces compressions budgétaires. « Il y a même des CPE qui n’en ont plus, de conseillère pédagogique. Ça risque de toucher indirectement la qualité des services aux enfants, puis ce n’est pas ça qu’on souhaite, évidemment », a-t-il déploré.Le 1er juillet, les CPE devront absorber des compressions de 38 millions de dollars, soit une baisse de 3,5 % du budget total qui leur est alloué. Les 18,3 millions de dollars restants seront retranchés des subventions aux garderies privées.
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