Gestion des déchets aux Îles : des solutions coûteuses

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Le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM) vient de déposer son rapport d’analyse sur la gestion des matières résiduelles dans l’archipel madelinot. Les experts se sont penchés sur deux solutions soit la biométhanisation et la gazéification des déchets.Depuis le démantèlement de l’incinérateur, la municipalité exporte par bateau jusqu’à Victoriaville quelque 6000 tonnes de déchets et de matières recyclables par année. La Municipalité consacre 16 % de son budget au traitement des ordures, soit deux fois plus que la moyenne des municipalités québécoises.Selon le CERMIM, les Madelinots pourraient se tourner vers la biométhanisation, qui consiste à transformer les matières putrescibles en biogaz. Les spécialistes évaluent la facture entre 2 et 3 millions de dollars.Les insulaires pourraient aussi opter pour la gazéification des déchets ce qui permet d’obtenir un gaz combustible qui produit, entre autres, de l’électricité et de la chaleur. Cette installation coûte de 19 à 20 millions de dollars.Le chargé de projet, Thibaud Durbecq, estime que ces deux solutions sont toutes les deux pertinentes et intéressantes pour les milieux insulaires. « Elles permettent la valorisation locale et d’éviter un maximum d’exportation », commente M. Durbecq.Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, admet que la Municipalité est encore loin de la construction d’une usine. « L’électricité, les revenus qu’on pourrait en tirer, encore faut-il qu’Hydro-Québec achète la production. Il y a des négociations à venir », analyse le maire.Les déchets des Îles seront donc exportés le temps de choisir, de financer et d’implanter une solution de rechange.

Photo :  Luc Tremblay

 

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