Puits contaminés aux Îles : pas de nettoyage avant des mois

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Le nettoyage des puits de forage désaffectés aux Îles pourrait ne commencer que l’an prochain.La Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM) n’a pas encore attribué le contrat de caractérisation des sols contaminés. L’organisme vient tout juste de lancer un appel d’offres sur invitation auprès de quelques firmes spécialisées pour faire l’analyse des sols.La récupération du pétrole et des produits chimiques autour de ces vieux puits, forés il y a 40 ans par la SOQUEM, pourra s’effectuer seulement après cette première étape.Le maire des Îles, Joël Arseneau, admet qu’il en sait peu sur les plans de la SOQUEM et aimerait avoir plus de réponses à donner à ces concitoyens : « On est essentiellement dans le noir en ce qui concerne les délais, les échéanciers. »Depuis sa découverte en août dernier de résidus d’hydrocarbures autour d’anciens puits de la Société d’État, Léonard Chevrier a poussé plus loin son investigation. Le Madelinot vient de découvrir deux autres puits désaffectés, toujours sur la plage du Havre-Aubert (dite aussi de Sandy-Hook). Des traces d’hydrocarbures sont aussi visibles autour de ces puits.Selon des documents recueillis par Léonard Chevrier, les Îles-de-la-Madeleine pourrait compter plus de 80 puits du genre sur son territoire.   Un ancien employé des sites de forage, rencontré par Radio-Canada, se souvient que le diesel arrivait par « pleins camions-citernes et que de grandes quantités d’hydrocarbures étaient injectées dans le sol. ». L’homme refuse de témoigner devant la caméra par peur de représailles.  La SOQUEM confirme que des camions-citernes remplis d’hydrocarbures ont été acheminés aux Îles-de-la-Madeleine à l’époque des forages.  Mais la majorité de ce diesel, précise la société d’État, n’a pas été versée dans les puits mais a été utilisée pour faire fonctionner les foreuses. Appelée à commenter de nouvelles découvertes de puits possiblement contaminés, la porte-parole d’Investissement Québec, Chantale Corbeil, a affirmé que la firme choisie pour les analyses de sols sera aussi mandatée pour mesurer l’étendue de la contamination et proposer la meilleure méthode de nettoyage.Dans les années 70, la SOQUEM injectait un cocktail d’eau et de produits chimiques, ou encore du diesel, dans les puits de forage pour trouver du sel. La société gouvernementale confirme l’existence d’une vingtaine de puits du genre sur l’île du Havre-Aubert.De son côté, la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine réclame une surveillance plus rigoureuse des puits fermés. Elle demande un suivi de 30 ans, alors que le gouvernement préconise plutôt un suivi de 10 ans. Actuellement, aucune loi n’oblige les entreprises à inspecter les puits fermés.

 

 

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