Assurance-emploi : un an plus tard aux Îles-de-la-Madeleine

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Il y a un an, 4000 Madelinots descendaient dans les rues de Cap-aux-Meules pour protester contre la réforme de l’assurance-emploi. C’était la plus importante manifestation jamais vue dans l’archipel.

Les Madelinots dénonçaient ce qu’ils considéraient comme une attaque envers les travailleurs saisonniers.

Plus de 50 % des travailleurs des Îles occupent un emploi saisonnier dans les secteurs de la pêche et du tourisme. Plusieurs estimaient que les travailleurs saisonniers, notamment les aides-pêcheurs, seraient poussés à quitter les Îles.

Un an plus tard, ces craintes se confirment. Une vingtaine de travailleurs auraient déjà quitté les Îles, certains d’entre eux avec leur famille. D’autres ont vu leurs prestations diminuer considérablement.

Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, indique que ces baisses de revenus se répercutent directement sur l’économie de l’archipel. « Quand, explique Jonathan Lapierre, on prive ces gens-là de 200 $, 250 $ ou 300 $ par mois de revenus, c’est de l’argent de moins qui est injecté dans l’économie des Îles, c’est de l’argent de moins qui est dépensé, c’est de l’argent de moins que les gens ont pour subvenir à leurs besoins que ce soit pour les déplacements, la consommation ou les besoins d’achat de nourriture. »

Le pire reste sans doute à venir. La période de prestations se terminera dans quelques semaines pour plusieurs chômeurs, notamment les travailleurs saisonniers. Ces derniers devront vivre sans revenu de quatre à huit semaines avant la reprise des activités de pêche ou de la saison touristique.

La bataille doit continuer, dit le maire Lapierre, surtout avec les élections fédérales qui s’en viennent.

 

Photo : Manifestation contre la réforme de l’assurance-emploi aux Îles-de-la-Madeleine  Photo :  Jean-François Deschênes