Îles-de-la-Madeleine : l’investiture du PQ envahie par des pêcheurs

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Environ 250 Madelinots, principalement des pêcheurs et des travailleurs d’usine, se sont présentés à la réunion d’investiture du PQ aux Îles, mardi soir, pour transmettre leurs inquiétudes sur l’avenir de Cap-sur-Mer.

L’assemblée qui a permis de confirmer la candidature de la députée en poste, Jeannine Richard, s’est rapidement transformée en plaidoirie pour la préservation des deux usines du complexe de transformation de produits marins. Les Madelinots ont profité du passage du ministre responsable des Pêcheries et vice-premier ministre du Québec, François Gendron, pour s’informer du processus de vente actuellement en cours.

Le gouvernement du Québec a investi plus de 26 millions de dollars depuis 2011 dans Cap-sur-Mer, notamment pour reconstruire l’usine de Grande-Entrée qui avait été détruite par un incendie.

Toutefois, les opérations des deux usines, qui transforment principalement du crabe et du homard, sont déficitaires. À la suite du rapport réalisé par un redresseur financier, Roch Daneau, le gouvernement a lancé au cours des derniers mois un processus d’appel d’offres pour recruter un investisseur prêt à reprendre en tout, ou en partie, la production.

Deux offres ont été déposées à Investissement Québec et au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) soit celles de E. Gagnon et fils de Gaspé et L.A.Trading de Caraquet au Nouveau-Brunswick.

Mardi soir, le conseiller municipal du village de Grande-Entrée, Gaétan Richard, a tenu à s’assurer que Québec donnerait la priorité à une entreprise qui conservera les emplois et le volume de production. « Parce que vous savez, si on ferme l’usine de Grande-Entrée, c’est le plus gros employeur et ça peut mettre la pérennité du village vraiment en danger », a fait valoir le conseiller, vivement applaudi par la salle.

Le ministre des Pêcheries, François Gendron, s’est fait rassurant. « Ce qui m’anime aujourd’hui, a-t-il dit, aux Madelinots, ce n’est rien d’autre que ce que j’ai déjà dit. Quatre cents emplois aux Îles, ce sont des centaines de milliers à Montréal. C’est important pour vous, d’ailleurs, on n’a pas lésiné sur les coûts pour la maintenir en vie. »

La firme PricewaterhouseCoopers effectuera des recommandations sur l’analyse des offres à un comité restreint qui choisira l’acheteur d’ici le 15 mars.