Trois des cinq candidats annoncés aux Îles-de-la-Madeleine font le point sur les enjeux madelinots de la campagne.
Jeannine Richard, députée sortante du Parti québécois (PQ), Germain Chevarie, ex-député libéral (PLQ) et candidat du PLQ ainsi que Natalia Porowska de Québec solidaire (QS) ont tous une vision particulière des besoins des Madelinots.
Ainsi, la candidate du PQ, Jeannine Richard, estime qu’une des priorités pour les Madelinots est de faire reconnaître les coûts liés à leur insularité. Tous les programmes du gouvernement doivent être adaptés à la question de l’isolement, selon la députée sortante. « Avec 13 000 personnes qui vivent sur les îles de la Madeleine », dit-elle, « ce n’est comparable à aucune autre municipalité à travers le Québec. »
Jeannine Richard entend aussi s’attaquer à la gestion des déchets qui, aux Îles, représente 16 % du budget municipal. Elle se dit aussi préoccupée par la gestion des eaux usées. Elle rappelle que 4000 maisons de l’archipel ne sont pas branchées au réseau d’égouts.
Les infrastructures municipales sont aussi au cœur des préoccupations du candidat libéral aux Îles-de-la-Madeleine, Germain Chevarie. Ce dernier rappelle que le PLQ propose un programme de 15 milliards de dollars qui sera, selon lui, un levier économique.
Comme son adversaire du PQ, l’ex-député libéral, battu en 2012, cible plus particulièrement le traitement des eaux usées. La qualité de l’eau potable et la réfection du réseau routier municipal s’ajoutent à sa liste. Germain Chevarie estime que la réalisation de différents projets municipaux permettrait de créer des emplois, de générer des retombées économiques. « Pour l’ensemble des Îles, le programme d’infrastructures aurait un effet très positif et très rapidement sur l’économie des Îles », soutient-il.
La candidate de Québec solidaire aux Îles-de-la-Madeleine, Natalia Porowska, souhaite aussi créer des emplois. Elle cible par contre le logement et l’alimentation, des secteurs à même de contribuer au bien-être collectif. « Ça se traduit par la rénovation écoénergétique des maisons, par un investissement collectif qui va réduire l’endettement des ménages », explique Mme Porowska. « L’intégration de la production agroalimentaire locale va stimuler la production des entreprises locales et créer de l’emploi. » L’argent, ajoute-t-elle, restera ainsi à l’intérieur de notre communauté.
Natalia Porowska rappelle aussi que son parti est le seul à s’opposer au développement pétrolier ou gazier dans l’archipel. Pour QS, dit-elle, la protection de l’eau potable doit être une prérogative des municipalités locales. La candidate mise aussi sur l’éducation et la formation des citoyens pour faire avancer sa cause.
Deux autres candidats sont aussi en lice pour le vote du 7 avril, soit Mario-Michel Jomphe pour la Coalition avenir Québec et David Boudreau Gaudet pour Option nationale.
