Les pêcheurs de homard reçoivent un bon prix pour leurs prises

Publicité

Articles similaires

Le prix du homard, cette année, est le plus élevé que les pêcheurs reçoivent depuis cinq ans pour un début de saison.

Le homard se fait rare dans les poissonneries, ce qui a de quoi redonner le sourire aux pêcheurs qui obtiennent 5,75 $ la livre. Ce prix sera assuré jusqu’à l’entrée en scène des pêcheurs madelinots et de ceux des Maritimes, le 10 mai.

« C’est 75 cents de plus, ça va paraître. Si on fait de bonnes captures, ça va être une saison qui va peut-être nous permettre de nous équiper un peu mieux », souligne Yves Carignan, pêcheur de homard depuis 31 ans.

Les premiers pêcheurs à prendre la mer obtiennent un meilleur prix en raison de la baisse des inventaires. Toutefois, c’est surtout la valeur du dollar canadien qui explique cette hausse du prix.

En 2001 et 2002, les pêcheurs canadiens ont obtenu leurs meilleurs prix des 10 dernières années avec une moyenne de 8,27 $ et de 8,24 $ la livre. Le dollar canadien valait seulement 65 cents par rapport à la devise américaine. Toutefois, en 2012 et en 2013, ils ont obtenu 6,24 $ et 5,10 $ la livre parce que le dollar canadien était presque à parité avec le dollar américain.

Prix déterminé à Boston

Le prix du homard se décide à Boston, car c’est à cet endroit que se négocient les plus importantes quantités de homard vivant et congelé pêchées dans l’est du Canada et des États-Unis.

« Une grosse majorité du homard se transige à Boston et il y a aussi le fait qu’à Boston, il y a des cotations de prix qui sont publiées plusieurs fois par semaine. Donc, étant donné que les transactions se font en dollars américains, la valeur du dollar américain, qui est présentement à la hausse depuis deux ans environs, a une importance sur le prix que les pêcheurs recevront », explique Ali Magassouba, économiste à Pêches et Océans Canada.

Il serait difficile pour les homardiers d’obtenir des prix fixes garantis pour toute la saison, comme c’est le cas pour les pêcheurs de crevette, notamment parce que les quantités de homard pêchées sont imprévisibles, d’une semaine à l’autre, ce qui n’est pas le cas chez les crevettiers.