L’épave du mystérieux navire Erebus dévoile ses secrets dans les profondeurs de l’Arctique

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Les fouilles se poursuivent au sein de l’épave du navire britannique Erebus, découverte dans les profondeurs de l’Arctique en septembre. Le vaisseau datant du 19eme siècle avait à l’époque été le théâtre d’une exploration tragiquement terminée.

Pour les scientifiques canadiens, l’épave du navire Erebus retrouvée en Arctique, représente une véritable fenêtre ouverte sur la passé. L’histoire du vaisseau remonte à mai 1845. A cette époque, un équipage de 134 hommes guidé par l’explorateur sir John Franklin quitte l’Angleterre à bord de celui-ci et de son bateau-frère le Terror afin de rejoindre l’Arctique.

 

L’objectif de l’expédition : trouver le fameux passage du Nord-Ouest permettant de rejoindre l’océan Pacifique depuis l’Atlantique en passant par le grand Nord Canadien. Pour ce faire, le voyage est longuement préparé et le moindre détail soigneusement étudié pour pouvoir affronter les conditions extrêmes. Les deux bateaux disposent d’équipements ultra modernes pour l’époque et de vivres estimées pour trois ans.

Cependant, rien ne se déroule comme prévu. Suite à une erreur de navigation, l’équipage est obligé de s’arrêter sur la banquise et de passer l’hiver à l’intérieur des navires.

Une fin tragique
C’est au cours de ce séjour que meurt une grande partie des hommes, soupçonnés d’avoir été intoxiqués par le plomb et les toxines des conserves mal conditionnées. Les autres membres de la troupe décèdent quant à eux, quelques temps plus tard en tentant de rentrer par le territoire canadien.

Erebus et Terror ne sont jamais revenus à bon port et les recherches de l’amirauté menées trois ans plus tard sont restés vaines. Il faut attendre 2014 pour que que le sort des navires perdus soit enfin mis au jour. Des images filmées par un sous-marin télécommandé permettent d’identifier en septembre une épave comme celle de l’Erebus.

Une pièce précieuse remontée du bateau
Suite à la découverte, l’équipe du Service d’archéologie subaquatique de Parcs Canada, s’est chargé de superviser des opérations de fouilles sous-marines. A plusieurs reprises, des archéologues ont plongé dans les profondeurs pour tenter de percer les secrets de l’épave. Au cours de ces explorations, les plongeurs ont mis au jour plusieurs attributs du navire dont le plus remarquable est très certainement sa cloche.

L’artéfact en bronze, détaché de son support d’origine, a été retrouvé sur le pont de l’épave. Sur sa surface intacte et en assez bon état, se distinguent deux marquages en relief : un « phéon » de la Royal Navy, témoignant de propriété du gouvernement britannique, et la date « 1845 ». Selon Parcs Canada, il s’agit d’une découverte remarquable.

En effet la cloche s’apparente en quelque sorte à « une représentation symbolique du vaisseau lui-même ». A l’instar d’un horloge, cette dernière était sonnée toute les demi-heures, de jour comme de nuit, pour marquer le passage du temps et indiquer le changement de sentinelle.

Analyse minutieuse
L’objet a été immergé dans un bain d’eau distillée au sein du laboratoire de conservation archéologique de Parcs Canada à Ottawa. La chimie du liquide est rigoureusement surveillée afin de prévenir les éventuels changements d’état, susceptibles de détériorer le contenant. Parallèlement, la cloche a subi de délicates analyses destinées à étudier sa composition et peut-être percer de nouveau secrets.

A l’avenir, l’objet précieusement conservé sera soumis à un long traitement de conservation qui pourrait durer près de 18 mois. A terme, il pourra être davantage étudié et même présenté au public. En attendant cette échéance, les archéologues poursuivent leurs fouilles dans l’épave du navire. Ces études devraient leurs permettre de mieux comprendre comment la tragédie est survenue mais aussi d’apporter plus d’informations sur la vie de marin au 19ème siècle.

 

 

Source : Maxisciences