« Il y aura certainement une ou deux occasions de célébrer ça… »

image-2La fête sera en effet très brève aux Îles-de-la-Madeleine pour l’ancien capitaine de l’Océanic de Rimouski puisque les vacances, ce n’est pas pour cette année. Une semaine de repos, c’est tout ce que lui alloue son nouvel emploi du temps de hockeyeur professionnel.

Embauché par les Oilers d’Edmonton, qui lui ont offert un contrat d’une saison à un volet avec leur club-école de la Ligue américaine au lendemain de la Coupe Memorial, Loiseau est loin de se tourner les pouces depuis.

L’athlète de 21 ans vient en effet de participer au camp d’orientation de la formation albertaine, qui s’est conclu lundi dernier pour les 31 espoirs invités.

« Je suis arrivé ici environ deux semaines avant le début du camp et j’y serai pour encore pour une dizaine de jours avant de rentrer aux Îles », annonce-t-il dans un entretien téléphonique avec le RDS.ca.

D’ici à ce qu’il renoue avec ses proches, Loiseau s’entraîne donc en gymnase sous la supervision de responsable du conditionnement physique des Oilers, de même que sur la patinoire, où il profite du savoir de l’instructeur de l’équipe spécialisé en patinage.

« Il faut que je prenne un peu de masse musculaire et de force. C’est ce que je travaille dans le gym à l’heure actuelle. Je devrais être pas pire d’ici le camp d’entraînement au mois de septembre », estime-t-il.

Au terme de son bref séjour dans son coin de pays, l’attaquant mettra ensuite le cap sur Rimouski, où il compte s’entraîner jusqu’à la tenue du camp des recrues des Oilers. C’est alors qu’il tâchera de se mériter une invitation pour le camp principal de la formation, avant d’effectuer ses débuts professionnels à Bakersfield en Californie avec les Condors.

« C’est bien beau d’avoir décroché un premier contrat, si la saison ne se passe pas comme je veux, ça peut être aussi court que ça », observe-t-il sagement.

Comme il l’a fait à sa dernière campagne dans la LHJMQ, Loiseau compte donc saisir cette nouvelle opportunité qui s’offre à lui d’entretenir son rêve. Fort d’une récolte de 96 points (35 buts et 61 passes) l’an passé, le « métronome » de l’Océanic, comme se plaisait à le définir son entraîneur-chef Serge Beausoleil, a éveillé l’intérêt de quelques clubs de la LNH, mais surtout des Oilers.

« C’est la première équipe à s’être avancée et à me proposer un contrat un volet dans la Ligue américaine, confie-t-il. Il y aurait peut-être eu d’autres équipes (qui auraient fait ce genre d’offre) par la suite, mais la majorité des propositions étaient à deux volets valides pour la Ligue américaine et la East Coast. Ce n’est pas ce que je recherchais.

« Je ne voulais pas vraiment niaiser avec ça. Aussitôt que j’ai vu que les Oilers me démontraient beaucoup d’intérêt et que j’obtenais le genre d’offre que je désirais, je n’ai pas hésité et j’ai sauté immédiatement sur l’occasion », résume celui qui n’a jamais été repêché.

Le pacte tant désiré dans la poche au lendemain de l’élimination des siens à la Coupe Memorial, au cours de laquelle il a une fois de plus montré la voie à ses coéquipiers tout en les menant aux limites de leurs capacités à la suite d’une éreintante conquête du championnat de la LHJMQ, Loiseau était enfin prêt à graduer chez les pros et faire la connaissance de Connor McDavid.

Jeune prodige à l’oeuvre

image-1À l’instar de Loiseau, c’est lors du camp d’orientation de l’équipe que le sauveur des Oilers a donné ses premiers coups de patin à titre de membre de l’organisation. Une scène que des milliers de partisans, exhortés à la patience pendant trop longtemps, n’allaient surtout pas rater.

« C’était mérité, il n’y a aucun doute, mais c’était tout de même hallucinant de voir ça. Lors d’un match simulé intraéquipe, il devait y avoir près 10 000 spectateurs dans les gradins (il y en avait environ 7 500 au Rexall Place, NDLR). Je crois qu’il ne les a pas déçus », avance Loiseau avec justesse.

Disons qu’avec cinq buts dans un gain de 8-6 des « Blancs » sur les « Bleus » lors du dernier match du camp, McDavid a sans doute rassasié ses nouveaux fidèles en attendant d’autres performances du genre.

« Tout le monde s’attend à ce qu’il connaisse une bonne saison cette année, mais on était pas mal tous des joueurs juniors au camp, relativise Loiseau. On pouvait facilement s’apercevoir qu’il était une ou deux coches au-dessus de tout le monde. Je ne pense pas qu’il réussira autant de matchs de cinq buts cette saison, mais je suis confiant qu’il connaîtra une bonne saison. »

Loiseau n’a évidemment pas le talent de McDavid et sa première campagne professionnelle ne risque pas d’être ponctuée de soirées de cinq buts. Ce qui ne l’empêche toutefois pas de rêver de rejoindre la nouvelle coqueluche de la LNH, l’un de ces jours, dans la grande ligue. Mais d’ici là, une chose à la fois.

« Dans le fond, un contrat d’une saison, c’est travailler pour un deuxième contrat. »

 

 

La UNE : Alexis Loiseau (Source d’image: Andy Devil/Oilers d’Edmonton )