Comment casser un oeuf ?

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« On ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs », dit le proverbe. Belle métaphore, superbe maxime, quelle magnifique source d’inspiration et de motivation, tout à fait intemporelle. Le problème avec ce proverbe – et comme beaucoup d’autres, d’ailleurs – est qu’il s’avère beaucoup mais beaucoup trop flou quant à sa procédure pour être vraiment utile. Heureusement pour nos lecteurs, notre enquêteuse Paule Mouyé, qui n’a peur de rien, qui n’a pas froid aux yeux grâce à ses lunettes à double foyer, s’est mise dans sa petite tête de palier à ce manque flagrant.

Mais ce proverbe s’entend également de la manière suivante : “On ne fait pas d’omelette sans (en) casser deux”. Parce que faire une omelette avec un seul oeuf, premièrement, c’est beaucoup de travail pour pas grand chose, ce qui contredit l’essence du proverbe. Et deuxièmement, pour quel genre d’appétit ferait-on une omelette à un seul oeuf? Un appétit d’oiseau? De poussin tant qu’à y être?

Tant qu’à tordre le proverbe aussi bien prendre l’exact opposé du précédent: “On ne fait pas d’omelette sans caisses d’oeufs”. Alors là, on maximise le sous-entendu du proverbe. Tant qu’à faire quelque chose, faisons-le en grand. Pas avec trois, quatre ou cinq oeufs, mais une caisse complète. Et comme cela demande beaucoup de travail, il est suggéré de demander de l’aide, de faire cette recette en groupe et de se répartir les tâches. 

Un mathématicien pas célèbre du tout, un peu plus dur de la feuille, a déjà entendu cette version de la question “Comment casser un neuf ?” “Si on le casse en deux”, a-t-il dit, “on fait la division de neuf par deux et cela fait clairement 4,5”. Et comme il aimait les symboles, il continua : “Mais si vous vous voulez savoir comment KC-1-9 ou comment faire une omelette 100-KC-1-9, un cours de cryptographie sera peut-être nécessaire”.

Tant qu’à jouer sur les mots à la question “Comment casser un neuf ?”, là encore, il y a un flou monumental. De quel objet neuf parle-t-on? Et pourquoi casser quelque chose de neuf, sinon pour faire un mauvais coup à son ex-conjoint? Bon, je sens que l’on fait un peu trop de coq à l’âne (ou d’oeuf à la coque à l’âne?). Alors revenons à nos moutons…

L’oeuf, l’ingrédient de base

Pour casser un oeuf, il faut un oeuf. De quel genre d’oeuf parle-t-on ici? Le cas classique est de prendre un oeuf de poule. Il en existe quelques variétés, que l’on distingue principalement par leur couleur (blanc, brun ou un peu moucheté) et leur grosseur (petit à extra-gros).  Les oeufs provenant d’autres animaux sont également consommés comme le caille, la cane, l’oie, l’autruche, etc.

D’autres types d’oeufs de provenance non animalière peuvent également être considérés: les oeufs de la poule aux oeufs d’or, les oeufs de Pâques, les oeufs en chocolat, etc. Pour un oeuf comme Humpty Dumpty, la technique est assez simple: une petite poussée en bas du mur suffit. Pour un oeuf à la russe, le meilleur outil est une Kalachnikoeuf. Pour les oeufs de Fabergé, un seul conseil: ne tentez pas de les casser, cela pourrait vous coûter très très cher.

Technique de cassage

La technique en elle-même s’avère relativement simple: prendre l’oeuf dans sa main la plus habile, le frapper sur le rebord d’une tasse, d’un bol ou tout autre objet ayant un rebord solide. Il est conseillé de casser l’oeuf dans un premier contenant avant de le mettre dans le récipient principal, afin de pouvoir retirer des morceaux de coquilles qui peuvent éclater, et pour vérifier si l’œuf est bon. Les bons chefs cuisiniers préfèrent utiliser un cul de poule, ce qui est assez ironique, car c’est vouloir remettre l’oeuf à sa place initiale! 

Un autre point important est d’appliquer une force suffisante mais pas trop, afin de briser la coquille. C’est ici que toute la dextérité du cuisinier est à l’œuvre : trop de force et bang! La coquille de l’oeuf éclate en plusieurs morceaux et provoque inévitablement un immense dégât. Pas assez de force et il faudra répéter, répéter et répéter l’opération jusqu’à ce le cuisinier, exaspéré, utilise trop de force et se trouve dans la première situation.

Il a été calculé qu’il faut appliquer une force égale à: 

F = 2pi r d TP x TC 4~4~1~9

Cette formule démontre la dépendance entre des facteurs comme la densité de la coquille, la grosseur de l’oeuf (mesurée par son rayon, surtout si l’oeuf a été acheté au rayon des produits frais à l’épicerie), la température de la pièce et de l’oeuf (plus l’oeuf est froid, plus la coquille est dure), la force d’accélération (mesurée en Newton-mètre, même si Newton est plus célèbre pour des histoires de pommes que d’oeufs!). 

Autres techniques envisageables

Des petits malins proposent des variantes intéressantes pour casser des oeufs. Il y a entre autres la méthode inversée, qui consiste non pas à frapper l’oeuf sur un rebord, mais de frapper un objet sur l’oeuf en question, par exemple avec un couteau. Pourquoi pas, si cela vous chante.

D’autres variantes à considérer sont :

  • sans les mains; 
  • sans se fatiguer;
  • sans se salir;
  • sans paraître nul;

En conclusion

Si vous avez lu cette chronique à la lettre, vous devriez être en mesure de casser un oeuf. Si vous espérez d’autres conseils plus détaillés ou subtils, il n’y en a pas. Mettez-vous immédiatement à la tâche, cessez de procrastiner ou sinon, allez vous faire cuire un …