Trois associations pour les homardiers de l’archipel madelinot

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Les 325 homardiers des Îles se divisent maintenant en trois associations distinctes, soit l’Association des pêcheurs côtiers des Îles qui regroupe surtout les pêcheurs anglophones (APCI), l’Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine (APPIM) et le tout dernier-né, le Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles (RPPCI).

Avec 187 pêcheurs membres, c’est toutefois le plus jeune de ces organismes, le RPPCI, qui rassemble le plus de membres. Plus d’une centaine de membres ont participé, mercredi, à l’assemblée de fondation au cours de laquelle ils ont élu à l’unanimité leur conseil d’administration, adopté le budget et fixé les priorités pour 2016.

Le nouveau président du Rassemblement, Charles Poirier, souhaite conserver le plan commun négocié par l’Association québécoise de l’industrie des pêches (AQIP) et l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine.

D’ailleurs, le RPPCI voudrait désormais siéger au conseil d’administration de l’Office. « Je suis pour le plan conjoint et je suis fier de mon plan conjoint, mais la manière dont il est géré, c’est une autre affaire, on va aller voir comment ça se passe », commente M. Poirier.

Dissension

Les membres du RPPCI entendent d’ailleurs revenir sur la pose des identifiants sur les pinces de homard des Îles.

Le système de traçabilité, mis en place en 2014 par l’Office, est loin de faire l’unanimité. La majorité des pêcheurs l’ont boudé et, en 2015, les acheteurs ont contesté avec succès leur participation qui n’est plus obligatoire.

Le médaillon attaché à la pince sert à identifier la provenance du homard et du pêcheur.
Le médaillon attaché à la pince sert à identifier la provenance du homard et du pêcheur.

La polémique autour du programme a laissé des traces. « On est contre, souligne le président du RPPCI, Charles Poirier, on se l’est fait imposer il y a deux ans. Ça nous a coûté 6 ¢ la livre pour être obligé de le mettre quand il y en a la majorité qui ne l’ont pas mis du tout. On a été obligé de payer quand même notre 6 ¢, plus notre 4 ¢ de l’Office, ce qui faisait cette année-là 10 ¢, plus une 1 ¢ des producteurs, ce qui faisait 11 ¢. »

Seuls les acheteurs et les pêcheurs intéressés participent maintenant au programme qui met en évidence l’origine du crustacé et la certification de pêche durable de la Marine Stewartship council.

L’Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine (APPIM), qui depuis 1976 représentait la majorité des homardiers madelinots, attendra la prochaine rencontre de son conseil d’administration, prévue dans quelques jours, pour exprimer ses commentaires.

Le feu entre les pêcheurs et l’APPIM a pris au printemps dernier quand Pêches et Océans Canada a imposé aux homardiers la tenue d’un journal de bord électronique. Une majorité de pêcheurs ont signé une pétition contre le projet. Plusieurs ont accusé l’APPIM de ne pas les avoir défendus dans ce dossier.

La voix des homardiers des Îles sera dorénavant entendue, jurent-ils.

 

LA UNE : Réunion de fondation du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles (RPPCI)  Photo :  Ici.Radio-Canada.ca