L’énigme de la ville aux illusions perdues

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Cette semaine, j’ai laissé la plume à Jacques qui a bien voulu m’envoyer le texte qu’il avait écrit lors d’un atelier d’écriture. Après avoir sélectionné plusieurs mots dans les pages d’un livre, voici ce qui l’a inspiré. 

L’énigme de la ville aux illusions perdues

nuages-et-autobusC’était une belle journée ensoleillée, malgré une étrange formation de nuages verdâtres qui se dessinait plus au sud. J’attendais au bord du chemin l’autobus pour me rendre en ville, mais après un certain temps, je réalisai finalement qu’il était déjà passé. Plusieurs minutes de marche plus tard, une voiture s’arrêta soudainement près de moi. La sympathique vieille dame qui était au volant de cette Mini-Austin rouge me demanda gentiment si j’avais besoin d’un transport. Surpris de me faire offrir de l’aide par une femme âgée, je laissai mes préjugés de côté et lui répondis que je devais rejoindre un ami du nom de Miguel, qui m’attendait vers treize heures à Sainte-Trinité-de-l’Immaculée-Conception. Elle me fit signe de monter à bord, étant donné qu’il était déjà presque midi cinquante-deux.

« Je me nomme Martine », dit-elle d’un ton fier et d’une voix joviale.

« Enchanté, moi c’est Jacques » répondis-je, amusé par tant d’enthousiasme.bord-de-route

Une fois assis bien confortablement sur la banquette arrière, je remarquai plus précisément que ma conductrice était coiffée d’un chapeau rouge un peu trop grand et portait d’encore plus énormes lunettes, tout aussi rouges que son couvre-chef et son auto.

« Vous aimez le rouge, je crois… n’est-ce pas? » lui demandais-je, même si c’était bien évident…

« Détrompez-vous! me dit-elle, ma couleur préférée est le vert, comme mon auto, mon chapeau et mes verres fumés. »

Un peu surpris de sa réplique, je me dis simplement qu’elle devait être daltonienne.

falaises-sans-finMais durant le trajet, je me rendis compte de certains autres détails étonnants… de plus en plus de véhicules, nous accompagnaient… et nous empruntions une route différente de celle qui mène habituellement à la ville. Je lui demandai alors :

« Comment se fait-il que nous allons vers le sud, alors que Sainte-Trinité est à l’est? »

L’air tout aussi surpris, elle me répondit :

« Pourquoi diable voulez-vous vous rendre dans cette fourmilière ennuyeuse, alors que tout le monde désire aller au même endroit? » 

« Que voulez-vous dire? Où allons-nous? » lui dis-je, stupéfait.  

Sa réponse fut tout aussi inattendue :

« Notre destination est celle qui se trouve à côté de l’emplacement où tous nos concitoyens veulent se donner rendez-vous : au sud-ouest de la montagne qui se trouve sur la vallée des falaises sans fin, évidement! »

Jacques Dupuis 

Merci beaucoup Jacques de t’être prêté au jeu. Je me souviens lorsque tu as lu, nous étions tous amusés et impatients d’entendre la suite. Je suis ravie de l’avoir reçu et encore plus par l’envoi de ton deuxième texte qui fera l’objet d’un prochain blogue.

Si vous aussi, chers lecteurs et lectrices, vous désirez vous exprimer à travers mon blogue, cela me fera plaisir de partager vos inspirations.

Bonne semaine à toutes et à tous.