Créativité, repos et lectures.

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Un bon dix jours que je n’ai pas écrit sur mon blogue. À vrai dire, cela fait parfois du bien de lâcher prise, même si une autre forme d’action s’est naturellement imposée à mon horaire.

Au-delà des grands évènements internationaux qui vont probablement tout chambouler notre monde au cours des prochains mois et possiblement des prochaines années, quoi de mieux que s’enfermer dans sa bulle, non pas pour s’y cacher, mais pour lire et pour créer. D’ailleurs ne sommes-nous pas tous des créateurs, chacun à notre façon? Pendant que d’autres se spécialisent dans la destruction, le nombre d’hommes et de femmes qui inventent, imaginent et se battent pour une meilleure humanité ne sera jamais assez élevé.

J’ai peint et j’ai écrit    

OLYMPUS DIGITAL CAMERALa toile illustrant la couverture de mon manuscrit est enfin terminée et je devrais plutôt dire, j’ai finalisé un roman qui me tenait à cœur depuis longtemps. C’est chose faite, avec l’aide de ma compagne. Lire, corriger, relire, corriger encore, demander à l’autre de lire, de suggérer des corrections, de relire et puis fouiller dans les livres de grammaire et relire à nouveau. Et si c’était fini, ce serait quand même bien, mais il faut encore passer au correcteur numérique et il n’est pas toujours exact. Lui, il n’a pas d’émotions et sa base de données grammaticale, bien que hyper efficace, ne trouve pas toujours le bon sujet ou le bon complément. Autrement dit, la bonne vieille grammaire doit aussi être consultée puisque cette belle langue française comporte un grand lot de difficultés pas toujours apparentes. Personnellement, j’avoue entretenir envers ce langage une relation d’amour et de haine tout à la fois, ce qui n’est pas rien pour qui souhaite s’exprimer par l’écrit.

Enfin, d’ici quelques jours, ce sera la mise en forme pour la mise en marché sur « Createspace » et « Amazon » en format papier et numérique. Bien sûr, reste aussi la conception de la page couverture, de l’épine (l’épaisseur du livre) et ce qu’on appelle le quatrième de couverture (la page à l’endos du livre). Puis suivront les grosses décisions. Un lancement officiel ou pas, un inventaire ou pas, un financement ou pas. Des fois, je me dis qu’il faut être fou pour publier quelque chose. Dans tous les cas, il faut se dire que c’est un cadeau qu’on se fait d’abord à soi et non l’ambition de conquérir un auditoire. C’est un peu comme ce sculpteur qui cisèle une œuvre dans une pièce de bois pour embellir son salon et tant mieux si les visiteurs en souhaitent une semblable.

Le titre du roman sera peut-être « Deux frères, une passion et puis l’aventure », mais rien n’est encore décidé. J’hésite aussi entre « Altitude 800 pieds » ou « 800 pieds au-dessus de la mer ». Qu’en pensez-vous? Vous pouvez toujours me donner votre opinion par courriel à [email protected] ou sur FB si cela vous intéresse. Cependant, ce n’est pas un concours et il n’y a pas de prix à gagner.

J’ai lu      

OLYMPUS DIGITAL CAMERACroyez-le ou non, mais dans mes moments de « relaxation », j’ai lu un livre qui à mon avis devrait faire partie des lectures obligatoires au sein de toutes les formations scolaires du monde. Un livre à valeur de coup de pied au cul, qualifié par la critique de pessimiste, mais d’une franchise et d’une lucidité exemplaire quant à l’état de notre planète terre et nos comportements humains envers elle. « L’odyssée des illusions – 25 ans à parcourir la planète » de Jean Lemire. C’est le cadeau de Noël que je me suis payé et je ne l’ai pas regretté. L’auteur, comme bien des sonneurs d’alarmes, ne fait pas toujours l’unanimité et il n’y a pas lieu de s’en offenser. Les photos sont belles et révélatrices. Le texte est vrai, riche, poétique et l’auteur ne prend pas de détours pour partager sa sensibilité ébranlée. Si après avoir lu tout ce livre au format « coffee table book » vous n’êtes pas convaincu d’agir pour notre bonne vieille planète Terre, vous êtes alors irrécupérable.

J’ai lu aussi…

OLYMPUS DIGITAL CAMERAJ’ai lu aussi la deuxième version de « Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine » de Pauline Carbonneau. Voici un autre bouquin qui devrait être lu, à petites doses, par tous les Madelinots, qu’ils soient présentement habitants des Îles ou exilés. L’auteure a effectué un travail de moine et nous présente un portrait des Îles comme personne d’autre n’y est arrivé jusqu’à aujourd’hui. À la fin de la lecture, un constat s’impose. L’expression populaire voulant que « Les Îles de la Madeleine soient peuplées en majorité d’Acadiens » est bien vraie, mais en partie seulement. Bien que la grande majorité des premiers habitants furent d’origine acadienne, l’on constate que les Îles sont aussi un portrait à plus petite échelle de ce qu’est devenu le Québec d’aujourd’hui. Pendant 243 pages, l’auteure nous renseigne sur les origines et les arrivées d’à peu près tous ceux et celles qui ont posé pieds sur l’archipel depuis les Mi’kmaqs jusqu’à la fin des années cinquante. Si elle n’a pas oublié les origines acadiennes de tous ceux et celles qui sont arrivés avec l’Abbé Alain en 1792-93, elle n’a pas oublié non plus les Acadiens venus directement des maritimes, de la Gaspésie et de l’ensemble du Québec. Toutefois, ce qui se dégage le plus de ce bel ouvrage, c’est l’inventaire des origines des nombreux noms de famille ayant pris racine dans l’histoire des Îles. On y découvre une véritable mosaïque de gens venus de partout par le monde. De La Rochelle en passant par Saint-Pierre-et-Miquelon, de Québec avec les engagés de Gridley et jusqu’aux gens d’origine Jerseyaise, Française, Allemande, Libanaise et Syrienne. Madame Carbonneau nous fait même le cadeau d’une liste exhaustive des familles qui ont quitté les Îles vers d’autres cieux pour y fonder des communautés bien vivantes aujourd’hui. Parmi celles-ci, elle ne fait pas qu’énumérer les lieux, mais nous informe de certains détails sur des personnages qui ont fait leur marque en différents endroits du Québec et des maritimes. Les Madelinots nous apparaissent alors comme une diaspora riche en histoire et en réalisations, tant politiques qu’économiques. Certains personnages du terroir disent souvent : « des Madelinots, y en a partout » et avec raison. Si la plus grande concentration « d’exilés » s’est installée en permanence dans la région de Montréal, d’autres se sont installés aussi à Saint-Grégoire de Nicolet, à Terre-Neuve, sur la Côte-Nord, à Natashquan, à Havre-Saint-Pierre, à Sept-Îles, à Clarke City, sur l’Île d’Anticosti, dans la Beauce, à Lac-au-Saumon, sur les bords de la Miramichi au Nouveau-Brunswick, au Saguenay, en Nouvelle-Angleterre, à Québec, en Mauricie et puis en Abitibi. Et ceci n’est même pas une liste complète, même si elle demeure bien impressionnante. Quand vous fermez le livre de Pauline Carbonneau, vous réalisez que la maxime suivante : « quand on sait d’où l’on vient, on sait où l’on va » prend tout son sens.

Bonne semaine à toutes et à tous, puis à la prochaine.

Georges Gaudet