Marc Bergevin: un bon DG ???

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Chers amateurs de sports,

En mai prochain , le directeur général des Canadiens de Montréal, Marc Bergevin, aura complété 5 ans de loyaux services au sein de l’organisation.  On se rappellera que le CH avait terminé la saison 2011-2012 au 29e rang de la Ligue Nationale de Hockey.  Comment pouvons-nous qualifier le travail de Bergevin depuis son arrivée en poste ? Les Canadiens ont-ils progressé pendant son règne ? Voilà ce à quoi nous tenterons de répondre dans l’analyse qui suit, en identifiant les bons coups du DG à travers ses choix de repêchage, ses transactions et en nous attardant , bien sûr, à la « méga-transaction » Subban-Weber et au remplacement de Michel Therrien par Claude Julien.

D’abord, si on regarde le repêchage des cinq dernières années, il nous est difficile de critiquer le DG du CH car en 2012, avec le 3e choix au total du repêchage, il a misé sur Alex Galchenyuk et celui-ci montre les meilleures statistiques des joueurs repêchés dans cette édition.  Un seul autre joueur a été repêché dans les 15 premiers;  il s’agit du défenseur russe Mikhaïl Sergachev repêché 9e en 2016 , à qui l’on promet un brillant avenir.  Trois joueurs repêchés en 2013 tentent de se mériter un poste régulier avec l’équipe, soient Michael McCarron (25e), Artturi Lekhonen (55e) ainsi que Sven Andrighetto (86e).  Outre ces joueurs, le premier choix des Canadiens en 2014, Nikita Scherbak (26e) ainsi que le premier choix de 2015, le défenseur Noah Juulsen (26e), sont toujours dans la mire de Marc Bergevin pour devenir des joueurs réguliers de l’équipe au cours des prochaines années.

Maintenant, si on s’arrête de plus près au niveau des échanges, on peut dire sans se tromper que Bergevin a plutôt opté pour des joueurs de troisième ou quatrième trio, des joueurs qui, somme toute, ont peu d’influence sur le résultat à long terme.  On parle ici de la venue de Torrey Mitchell, Andrew Shaw, Dale Weise, Bryan Flynn et de Paul Byron, qui lui a été réclamé au ballottage et apporte une certaine contribution à l’équipe par sa vitesse.  Si on mentionne un échange un peu plus important, c’est celui que le CH a conclu avec les Oilers d’Edmonton pour obtenir le défenseur Jeff Petry; on peut affirmer que cette acquisition s’avère une très bonne prise de Bergevin car Petry constitue un excellent atout pour la défensive montréalaise.

Pour sa part, Philip Danault représente une agréable surprise. Bergevin l’a obtenu de son ancienne équipe, les Blackhawks de Chicago avec un choix de 2e ronde contre Dale Weise et Thomas Fleischmann.  Danault a profité de l’absence de Galchenyuk pour s’illustrer et pivoter le 1er trio, ce qui constitue quand même un exploit pour ce joueur très polyvalent.  Évidemment, la capture d’Alexander Radulov sur le marché de l’autonomie représente un coup de maître du DG, car sa contribution est majeure dans la présente campagne.  Sa passion est contagieuse et on peut dire qu’il a relancé plusieurs joueurs de l’équipe.  Souhaitons que Bergevin trouve une solution pour le garder à Montréal pour les prochaines années.  Malheureusement, les contrats accordés à certains joueurs au cours de son mandat viennent hanter Marc Bergevin en limitant sa marge de manoeuvre pour signer des contrats avec des agents libres.  On n’a qu’à mentionner les contrats de Tomas Plekanec à 6,0M$/année, David Desharnais à 3,5M$/année ainsi que Alexeï Emelin à 4,1M$/année parmi les plus marquants.

Évidemment, l’échange le plus marquant de l’ère Bergevin, fut , sans aucun doute, celui de P.K. Subban  la vedette charismatique du Canadien contre un défenseur extrêmement talentueux des Predators de Nashville mais vieillissant, Shea Weber. Cet échange qui fait encore la une des journaux, fut effectué afin de satisfaire l’entraîneur Michel Therrien, qui avait beaucoup de difficultés à s’entendre avec son défenseur vedette P.K. Bien malin celui qui oserait prétendre que les Glorieux sont les grands gagnants de cette transaction.  Sur le plan du leadership, il est évident que Weber montre l’exemple à ses coéquipiers et personnifie le parfait joueur d’équipe qui ne dérange pas ses pairs.  Par contre, Subban apporte un élément explosif à sa formation et un côté électrisant dont lui seul a le secret.  La différence d’âge est également un facteur qui pourrait jouer en faveur de Subban et des Predators.

Maintenant, discutons de la dernière décision du DG de remplacer son entraîneur et ami Michel Therrien par Claude Julien, fraîchement remercié par les Bruins de Boston.  Comme les Canadiens viennent de connaître une période difficile qui ressemble étrangement à l’an dernier, Marc Bergevin n’avait pas le choix de procéder au remplacement de Therrien car les partisans à Montréal se souviennent et ne pardonnent pas facilement. Les fans accepteraient difficilement une exclusion des séries pour une 2e année consécutive.  La séparation de Bergevin d’avec son entraîneur Therrien nous amène à une réflexion ou une évaluation de son plan de départ.  En 2012, on se rappellera qu’un des premiers gestes significatifs de Bergevin fut l’embauche de Therrien.  Après les nombreux changements d’entraîneurs au cours des dernières années, on nous promettait de la stabilité et nous pensons que c’est quand même un exploit pour Michel Therrien d’avoir dirigé pendant cinq ans cette équipe qui fait partie de la religion d’un peuple fier et amoureux du hockey.  Comparativement à d’autres villes, plus d’une centaine de journalistes et d’analystes épient les faits et gestes du CH, d’où cette pression directe sur les acteurs principaux que sont les joueurs, les entraîneurs et tous les membres de la direction. Disons merci à Michel Therrien pour ces 5 belles années ponctuées de 194 victoires en 352 parties régulières et qui, malgré plusieurs faiblesses, laisse une équipe en position de tête.  Bienvenue maintenant à Claude Julien, instructeur de grande réputation avec près de 1000 parties dans la LNH, dont 538 victoires, une Coupe Stanley et un trophée Jack Adams comme meilleur entraîneur.  Il aura le mandat de poursuivre le but de Marc Bergevin, soit de permettre au CH de remporter la 25e Coupe Stanley de son histoire.  Son contrat de cinq ans devrait lui permettre d’atteindre cet objectif ou, à tout le moins, une présence en finale de la Coupe Stanley.

En terminant, Marc Bergevin a certainement apporté de la stabilité au sein de l’organisation dans son règne des cinq dernières années. Sa feuille de route , avec toutes ses transactions et ses joueurs réclamés au ballottage, n’est pas vilaine.  Mais les partisans sont exigeants et veulent une équipe au sommet. Pour cela, le temps presse parce que certaines  vedettes arrivent à maturité  (Price, Pacioretty), tandis que Weber vieillit et qu’on espère toujours que Galchenyuk sera la superstar promise…  Alors, Marc Bergevin devra nous prouver dans les 3 prochaines années qu’il est un DG supérieur aux autres…

 

Qu’en pensez-vous ???

 

 

LA UNE : Eric Bolte / USA TODAY Sports