Une exposition panoramique allemande consacrée à la seconde vie du Titanic.
Pas de besoin de partir au beau milieu de l’Atlantique pour découvrir l’épave à l’échelle grandeur nature. En effet, une exposition des plus impressionnantes a lieu depuis le début de l’année à Leipzig, en Allemagne. L’exposition sobrement appelée « Titanic, les promesses de la modernité » permet de se « plonger » littéralement dans le monde fantomatique des abysses sous-marines à environ 3800 mètres de profondeur où repose les restes du Titanic.
Grâce au travail d’artistes de Yadegar Asisi et d’Eric Babak, les visiteurs découvrent l’épave grâce à des effets cinématographiques le tout dans un panorama de 360 degrés et dans un fond sonore des plus intimes. L’épave et son champ de débris, souvenirs des passagers, éclairés par une lumière bleue se dévoilent sur plusieurs étages où les petits et les grands s’émerveillent devant le souvenir d’un drame humain historique. Les visiteurs peuvent ainsi se rendre compte de la haute taille de l’épave et de la conservation des restes du Titanic après une immersion de plus de 100 ans dans un univers sous-marin hostile. Bien qu’il n’y ait peu d’oxygène dans les profondeurs abyssales des océans et des mers, protégeant l’épave de l’oxydation, des bactéries baptisées « Halomonas Titanicae » mangent l’acier de l’épave, la fragilisant d’avantage et la rendant vulnérable à la pollution engendrée par les expéditions scientifiques et touristiques. Organisée au Panomètre de Leipzig, cette exposition offre une certaine magie qu’on ne peut pas oubliée après être « entré » dans l’univers mystérieux de l’épave du Titanic.
Le thème de TITANIC n’est pas tant l’accident de 1912 en soi. Le naufrage du bateau de passager représente davantage un exemple de l’hybris de l’homme qui tente de dominer la nature par son œuvre et qui n’y parvient pas.
Dévoilement du panorama Titanic (28 janvier 2017)
L’artiste
Depuis 2003, Yadegar Asisi réalise les plus grands panoramas au monde. Né à Vienne, ayant grandi en Saxe et vivant depuis 1979 à Berlin, il occupe une position singulière en tant qu’artiste qui a fait passer le panorama historique du XIXe siècle à l’ère du numérique. Il redécouvre cette forme artistique en 1993 lorsqu’il participe à l’exposition « Envie de voir – Le panorama en tant que divertissement de masse au XIXe siècle » présentée à la Bundeskunsthalle de Bonn. Depuis, il ne cesse de faire évoluer les possibilités du medium et il crée une nouvelle proximité entre la photographie et la peinture grâce à l’imagerie numérique. La palette de ses thèmes s’étend des vues urbaines aux espaces naturels, en passant par les moments historiques de l’histoire contemporaine. Les travaux à l’effet tridimensionnel d’une simulation grandeur nature peuvent être lus comme des espaces artistiques hyperréalistes.
LA UNE : L’exposition panoramique, « Titanic : les promesses de la modernité met à l’honneur l’épave du Titanic à l’occasion du 105ème anniversaire du seul voyage du paquebot.
